Les Belges rêvent encore d’une Belgique unie mais se préparent à la scission

Les Belges restent attachés à l’unité du pays, mais la communauté francophone se prépare à l’idée d’une indépendance de la Flandre et souhaite dans ce cas la création d’une fédération entre la Wallonie et la région de Bruxelles, révèlent deux sondages publiés samedi par la presse francophone.

La Libre Belgique a fait réaliser son enquête dans l’ensemble du Royaume et elle montre que 12% seulement des 2.000 personnes interrogées veulent la scission du pays (16% en Flandre, 11% en Wallonie, 7% à Bruxelles).

La capitale est une région majoritairement francophone située en Flandre.

40% des personnes interrogées (51% en Wallonie, 50% à Bruxelles et 22% en Flandres) souhaitent un retour à la Belgique unitaire, et 32% (43% en Flandres, 26% en Wallonie et 26% à Bruxelles) se prononcent pour une Belgique avec davantage de pouvoirs pour les régions et les communautés.

Cette formule est au centre des négociations engagées entre les socialistes francophones et les indépendantistes flamands de la Nouvelle alliance flamande (N-VA) de Bart De Wever, vainqueurs des élections législatives du 13 juin.

Cent jours après les élections, la Belgique est toujours sans gouvernement et le pessimisme monte en Wallonie sur l’issue des pourparlers, révèle une enquête réalisée pour le quotidien Le Soir en Wallonie et à Bruxelles et centrée sur l’hypothèse d’une scission.

38% des 1.800 électeurs interrogés par internet pensent que les négociations pour la formation d’un gouvernement fédéral vont échouer. 71% se disent très ou assez fortement attachés à la Belgique, jugeant une scission impensable (37%) ou très difficile à supporter (34%).

Si la Flandre devenait indépendante, 63% des personnes interrogées en Wallonie se prononcent en faveur d’une fédération Wallonie-Bruxelles indépendante.

Les Bruxellois sont moins enthousiastes: 33% seulement accepteraient cette fédération, 23% veulent que Bruxelles reste indépendante et 24% souhaiteraient que Bruxelles devienne un district européen. 2% seulement réclament l’annexion par la Flandre.

Le chef du parti socialiste francophone Elio Di Rupo se veut optimiste sur l’issue des négociations avec Bart De Wever. "Il y a une marge de compromis possible. Elle est extrêmement étroite et il faut maintenant que chaque parti politique fasse des efforts pour entrer dans cette marge", a-t-il déclaré à la Libre Belgique.

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