On pensait tout savoir sur la « Cruella » tunisienne, on pensait tout connaître de sa gouvernance despotique qui s’est accaparée et a dilapidé les richesses du pays, tout en s’arrogeant le droit de vie et de mort sur ses semblables, on pensait avoir percé à jour la « régente de Carthage », mais on ignorait que ce qui la motivait et lui avait donné les pleins pouvoirs pouvait avoir une autre origine, une autre source de gratification, à la solde d’autres commanditaires…
Après avoir pitoyablement quitté le navire en pleine tempête révolutionnaire, la fugitive Leïla Trabelsi fait de nouveau parler d’elle, à travers le témoignage détonant de l’ancien garde du corps de Ben Ali, qui dans une vidéo publiée sur Facebook affirme que derrière la femme de l’autocrate Ben Ali se cache un agent du Mossad Israélien, recruté en 1990.
La confession intime de celui qui géra la garde rapprochée des Ben Ali, et évolua dans le Saint des Saints, assure que l’ancienne « Première dame de la Tunisie » avait des liens étroits avec les opérations d’assassinat des leaders palestiniens à Tunis au début des années 90. Il a ainsi indiqué que l’arrestation maquillée de « Mohamed Ali Mahjoubi », ancien ministre de l’Intérieur tunisien, sous prétexte d’espionnage pour le compte d’Israël, était un subterfuge visant à calmer l’opinion publique tunisienne et internationale.
Il a aussi dévoilé que Leïla Trabelsi a recruté, en 1991, deux agents de l’Intelligence Tunisienne pour assassiner l’homme d’affaires, Kamel Eltaief, qui était un ami proche de Ben Ali, en raison de son désaccord sur leur union. Selon le garde du corps, la réaction de Ben Ali, qui avait une liaison avec sa future seconde épouse depuis 1984, fut particulièrement stupéfiante. Il se contenta de lui demander de "se calmer et de ne pas se précipiter en assassinant son ami".
L’irrésistible ascension de la redoutable ambitieuse, qui s’est hissée tout en haut de la pyramide sociale, n’a manifestement pas encore tout révélé de ses sordides secrets, d’Etat et d’alcôve, dont il y a fort à parier qu’ils tenaient du secret de polichinelle diplomatique.