Le tueur de Munich a prémédité son coup et piégé ses victimes sur Facebook.
La police tente de lever les dernières zones d’ombre sur les motivations de l’auteur de la fusillade de Munich, un jeune fasciné par les tueries de masse, alors qu’un débat s’est engagé sur le durcissement de la législation des armes en Allemagne. Pourquoi est-il passé à l’acte? A-t-il choisi à dessein ou au hasard ses victimes et comment s’est-il procuré arme et munitions? Plusieurs questions restent en suspens. Il est établi que ce Germano-Iranien de 18 ans souffrant de troubles psychiatriques a prémédité son coup et piégé ses victimes sur Facebook.
Identifié comme David Ali Sonboly, le tueur est né à Munich, de parents venus en Allemagne à la fin des années 1990 comme demandeurs d’asile.
– La même arme que Breivik –
Vendredi, en début de soirée, il a ouvert le feu sur un groupe de personnes à la sortie d’un restaurant McDonald’s puis dans un centre commercial. Il s’est ensuite suicidé au moment où la police cherchait à l’interpeller. Dans son sac à dos, les enquêteurs ont retrouvé environ 300 munitions, ce qui signifie que le bilan aurait pu être beaucoup plus lourd.
La police va devoir déterminer comment il a pu se procurer son arme, un pistolet Glock 17 de calibre 9 mm acquis illégalement: le numéro de série était limé. Déjà un débat s’est engagé en Allemagne sur la nécessité de durcir la législation sur les armes à feu.
Le jeune homme était amateur de jeux vidéo violents, un élément qui selon le ministre de l’Intérieur a "joué un rôle" dans cette affaire.
Munich s’est trouvée en état de siège pendant plusieurs heures car la police a craint pendant longtemps que plusieurs tireurs ne soient en fuite.
L’Allemagne reste sous le choc. Cette tuerie est intervenue quatre jours seulement après une attaque à la hache dans un train régional, également en Bavière, commise par un jeune jihadiste de 17 ans.
(Avec AFP)