Le sommet arabe critique la décision américaine sur Jérusalem, dénonce l’Iran

Les dirigeants arabes ont dénoncé dimanche, au terme de leur sommet en Arabie saoudite, la décision des Etats-Unis de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël et condamné, comme chaque année, les "ingérences" de l’Iran dans leurs affaires.

Vingt-quatre heures après des frappes américaines, britanniques et françaises contre des cibles du régime de Bachar al-Assad en Syrie, le sommet arabe qui s’est tenu à Dhahran (est) a appelé à "réactiver le processus politique" pour mettre fin au conflit dévastateur dans ce pays.

L’Arabie saoudite avait apporté son soutien à l’opération militaire occidentale en Syrie, intervenue samedi en riposte à une attaque chimique présumée, imputée au régime, le 7 avril contre une enclave rebelle près de Damas.

Dans leur communiqué final, les représentants des 22 membres de la Ligue arabe ont réaffirmé leur "soutien à la cause palestinienne" et rejeté comme "illégitime la décision américaine de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël (…) Jérusalem-Est restera la capitale de la Palestine arabe".

Rompant avec ses prédécesseurs, le président Donald Trump a annoncé en décembre que Washington reconnaissait officiellement Jérusalem comme la capitale d’Israël, provoquant l’ire des Palestiniens qui veulent faire de la partie orientale de Jérusalem, occupée par l’Etat hébreu, la capitale de l’Etat auquel ils aspirent.

L’ambassade américaine doit être transférée de Tel-Aviv à Jérusalem à la mi-mai.

Au début du sommet, le roi saoudien Salmane a souligné que la question de Jérusalem et l’attitude "agressive" du rival iranien étaient en tête des priorités arabes.

Il a annoncé un don de 150 millions de dollars "pour soutenir l’administration des biens islamiques" à Jérusalem-Est.

Malgré les critiques saoudiennes contre la décision américaine sur Jérusalem, le ministre saoudien des Affaires étrangères Adel al-Jubeir a tenu à souligner, lors d’une conférence de presse, que son pays continuerait d’avoir des relations "fortes et stratégiques" avec l’allié américain.

Début avril, le puissant prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, 32 ans, avait estimé que les Israéliens avaient aussi le "droit" d’avoir leur propre Etat, envoyant ce qui semble être un nouveau signal de rapprochement avec Israël qui, comme Ryad, considère Téhéran comme sa bête noire.

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