Le patron de Renault Carlos Ghosn prêt à un geste symbolique sur son salaire si…

Le patron de Renault Carlos Ghosn prêt à un geste symbolique sur son salaire si...
Le PDG de Renault, Carlos Ghosn, est prêt à faire un geste symbolique sur son salaire si les syndicats signent l’accord de compétitivité qui leur est proposé.

"Lors du Conseil d’administration du 13 Février 2013, Monsieur Ghosn a proposé le report de 30% de sa part variable de l’année 2012 au 31 décembre 2016, date d’échéance de l’accord Renault, sous réserve de la signature de ce dernier", a déclaré jeudi une porte-parole du constructeur.

Le montant du salaire de Carlos Ghosn au titre de 2012 n’est pas encore connu, mais sur la base de la rémunération touchée au titre de 2011 – 1,59 million de part variable et 1,2 million de rémunération fixe – 30% du salaire variable équivaudraient à 480.000 euros environ.

Sur l’exercice correspondant, Carlos Ghosn a également touché chez Nissan un salaire de 9,92 millions d’euros.

Renault, qui promet de ne pas fermer de site en France en échange notamment d’un gel des salaires et d’un allongement du temps de travail, a précisé que le report de la rémunération de Carlos Ghosn resterait aussi conditionné à la réalisation de l’accord.

"Dans la mesure où il demande un gel des salaires pour 2013 aux salariés de Renault, c’était bien le minimum qu’il le fasse", a réagi sur Europe 1 le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg.

A la question ‘ce geste va-t-il aider à finaliser l’accord de compétitivité?’, Arnaud Montebourg a répondu : "Je le pense, mais ça n’est pas suffisant puisque l’essentiel c’est la politique de localisation industrielle de Renault, et c’est sur ce terrain que nous attendons les évolutions structurelles et manifestes de la direction de Carlos Ghosn."

Fin janvier, le ministre de l’Economie et des Finances Pierre Moscovici avait appelé le président de Renault à faire un effort sur son salaire. Arnaud Montebourg avait également jugé que cette idée n’était "pas absurde".

L’Etat est le principal actionnaire de Renault, avec 15% du capital. Le constructeur espérait parvenir à un accord de compétivité mardi dernier, mais les négociations vont se prolonger au moins la semaine prochaine.

De son coté, Philippe Varin, le président du directoire de PSA Peugeot Citroen, a déclaré le même jour sur France Info avoir renoncé à la part variable de son salaire au titre de l’exercice 2012, comme il l’avait fait l’année précédente. Le premier constructeur automobile français a annoncé mercredi une perte historique de cinq milliards d’euros en 2012.

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