Le nord du Mali est devenu un point de convergence des extrémistes de la région (Peter Pham)

Le nord du Mali est devenu un point de convergence des extrémistes de la région (Peter Pham)
La dernière chose dont a besoin l’Afrique est un autre état non viable, qui serait le repaire des réseaux terroristes et criminels, comme en témoignent la grave tournure que comprend la crise malienne et la collusion avérée entre des éléments du polisario et le groupe terroriste d’Al-Qaeda dans le Maghreb Islamique (AQMI), ont mis en garde les participants à une conférence organisée à Washington.

"Le nord du Mali est devenu un point de convergence des extrémistes de la région", a souligné, à cette occasion, Peter Pham, Directeur du Ansari Africa Center, relevant du think tank Atlantic Council, en insistant que "la dernière chose dont a besoin le continent africain est un autre état non viable qui serait le repaire des réseaux terroristes et criminels".

Bien que se réclamant d’idéologies diverses, ces réseaux terroristes et criminels sont en collusion pour des raisons "pragmatiques", a-t-il fait observer lors de cette rencontre abritée récemment par le think tank Carnergie Endowment for International Peace, citant l’exemple des séparatistes touareg, Ansar Al-Islam, AQMI et le Mouvement de l’unicité et le jihad dans l’Afrique de l’ouest, qui sévissent dans le nord du Mali.

L’ambassadeur du Niger aux Etats-Unis, Maman Sidikou, a déploré, à ce propos, qu’"au moment où les terroristes consolident chaque jour davantage leur position dans le nord du Mali, la communauté internationale regarde impuissante". Cette situation a été exacerbée par la circulation à une large échelle des armes du régime Kadhafi, les kidnappings, et la mainmise d’AQMI sur les routes du trafic de drogue et de contrebande, a-t-il ajouté. "Pourquoi la communauté internationale doit-elle se cantonner dans une posture attentiste au moment où Al-Qaeda nourrit le dessein d’embraser la région pour en faire un nouvel Afghanistan", s’est-il interrogé, notant que les groupes terroristes "disposent des ressources et des armes pour s’assurer les services des jeunes désœuvrés".

Rappelons, à cet égard, que les trois travailleurs humanitaires occidentaux, qui avaient été kidnappés le 23 octobre dernier en plein cœur de Tindouf, au sud-ouest de l’Algérie, sont détenus dans le nord du Mali par le Mujao, qui menace de liquider l’un d’eux si sa demande de rançon n’est pas satisfaite.

Selon des médias internationaux, par moins de la moitié des ressortissants kidnappés en Afrique sont actuellement détenus dans le nord du Mali.

Des rapports publiés à Washington mettent en garde contre la consolidation de l’ancrage d’Al-Qaeda dans le nord du Mali, qui vient s’ajouter à la volatilité qui prévaut dans toute la région du Sahel et l’activisme des groupes terroristes et criminels dans le Maghreb et le Sahel, notamment dans les camps de Tindouf, en Algérie.

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