Le Maroc, un « modèle de la croissance verte » pour l’Afrique (Les Echos)

le Maroc représente « un modèle pour l’Afrique » en matière de croissance verte, écrit mercredi le quotidien économique français « Les Echos ».

A son accession au pouvoir en 1999, le Roi Mohammed VI "s’est d’abord attelé à moderniser le pays socialement (…), puis à relancer le développement économique, avant d’attaquer dernièrement le défi écologique", ajoute-t-il.

"Le Maroc a compris qu’il dispose d’atouts dans les énergies renouvelables, par exemple, mais le royaume insiste aussi beaucoup sur le lien entre démocratisation et développement durable", explique au journal Bettina Laville, coordinatrice de la stratégie nationale du développement durable au cabinet de conseil Pricewaterhouse Coopers (PwC Maroc).

"Contrairement à plusieurs pays africains, le Maroc a adopté une stratégie ambitieuse dans le domaine de l’économie verte. Elle a la particularité d’être une priorité pour les autorités du pays", soutient, pour sa part, Thierry Téné, expert africain en économie verte.

Pour lui, cette vision se traduit concrètement par le déploiement des feuilles de route par secteurs d’activités. "Ce dernier point est très important pour attirer les investisseurs et passer des paroles aux actes", ajoute-t-il.

Thierry Téné estime aussi à ce propos que l’écoconception de la nouvelle usine que Renault vient d’inaugurer près de Tanger doit à l’ambition politique des autorités marocaines d’impulser l’économie verte.

Par ailleurs, le journal passe en revue les différents projets phare initiés par le Maroc dans le domaine du développement durable et des énergies renouvelables.

En matière d’assainissement, il évoque le plan de création à l’horizon 2020 d’une cinquantaine de stations de traitement des eaux usées, dont une part a déjà été construite.

Le taux d’épuration est déjà passé à 21 % contre 8 % en 2005, affirme-t-il, ajoutant qu’un budget de 6,5 milliards de dollars est prévu d’ici à 2015 pour le réseau d’égouts dans les grandes et petites villes.

Côté déchets, le taux de collecte a bondi de 44 à 75 % en quatre ans, et celui de mise en décharge contrô lée a triplé depuis 2008 et atteindra, à terme, 66 % grâce à 3 milliards de dollars d’investissement.

Quant au sujet "prioritaire" de la réduction de la dépendance énergétique, le quotidien met l’accent sur la prévision d’ici 2020 de convertir 43 % de la puissance électrique installée aux énergies renouvelables en passant de 2 GW à 6 GW de puissance cumulée répartie entre l’hydraulique, l’éolien et le solaire.

Le Maroc exploite déjà ses vents de la façade atlantique. Plusieurs fermes marocaines totalisent 300 MW de puissance. Près de Casablanca, un projet de 150 MW supplémentaires est en phase finale d’attribution et L’Etat vient de notifier un appel d’offres de 850 MW, ajoute-t-il.

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