Le FMI réaffirme la « qualification continue » du Maroc à bénéficier d’une ligne de crédit de 6,3 milliards de dollars
Le Conseil d’administration du Fonds a conclu "le premier examen des performances du Maroc dans le cadre d’un programme économique soutenu par un accord de deux ans au titre de la LPL, et réaffirmé la qualification continue du Royaume à bénéficier des ressources" de cette Ligne de précaution et de liquidité, a précisé l’institution de Washington dans un communiqué.
L’accord prévoit un accès équivalent à 3,6 milliards de dollars au cours de la première année, et à une valeur cumulative de jusqu’à 6,3 milliards durant la deuxième année.
Cette Ligne de précaution et de liquidité, poursuit-on de même source, "continuera de soutenir l’agenda local de réformes des autorités marocaines visant une croissance économique plus grande et plus inclusive en leur fournissant une protection contre les chocs externes".
La LPL a, en effet, été introduite en 2011 pour apporter des liquidités aux pays qui mènent de bonnes politiques économiques mais risquant de subir le contrecoup de tensions économiques et financières au niveau régional ou mondial.
Le Conseil d’administration du FMI a salué, à cet égard, "l’intention des autorités marocaines à continuer d’utiliser cet accord à titre préventif".
La Directrice générale adjointe du FMI, Mme Nemat Shafik, a relevé, à cette occasion, que les politiques macroéconomiques "solides" du Maroc au cours de la dernière décennie ont permis de générer une "croissance robuste, une faible inflation et une réduction de la pauvreté, en dépit d’un taux de chômage continuellement élevé parmi les jeunes".
Elle s’est aussi félicitée du fait que l’accord au titre de la LPL a fourni au Maroc une "assurance contre les risques externes et permis de soutenir la stratégie économique des autorités".
Mme Shafik a estimé que la stratégie fiscale du Maroc "y compris le budget 2013, reste conforme" aux engagements du pays de maintenir une soutenabilité fiscale et soutenir l’ajustement externe, tout en soulignant l’importance "d’aller de l’avant, dans le cadre de cette stratégie, en matière de réforme des systèmes de compensation et de la retraite, et de mieux cibler la protection sociale".
"Les efforts visant à renforcer la compétitivité et à mieux préparer l’économie pour faire face aux chocs externes restent une priorité", a encore estimé la Directrice générale adjointe du FMI, qui a aussi encouragé les autorités marocaines à "aller de l’avant vers une plus grande flexibilité du taux de change" afin de renforcer la compétitivité externe et la capacité de l’économie à absorber les chocs.
Elle a, par ailleurs, relevé que des "progrès significatifs" ont été réalisés par le Maroc au cours des dix dernières années en matière d’amélioration des indicateurs sociaux, soulignant toutefois le besoin pour "davantage d’efforts soutenus en vue d’une croissance plus forte et plus inclusive, notamment à travers la promotion de l’emploi, en particulier des jeunes, la réduction des inégalités des revenus, et un plus grand accès à la santé et à l’éducation".