Le dialogue sur les politiques de haut niveau dans la région du Sahel, le 13 septembre au Niger

Un dialogue sur les politiques de haut niveau (HLPD) pour les pays gravement touchés par la crise de la sécurité au Sahel aura lieu du 13 au 14 septembre, à Niamey (Niger), a annoncé la Commission économique pour l’Afrique (CEA).

Ce dialogue, mené en collaboration avec le gouvernement du Niger, intervient dans le cadre du partenariat stratégique de longue date entre l’Union africaine (UA) et la CEA, et en réponse à la demande de l’UA pour une étude approfondie et des analyses des causes profondes des conflits dans la région du Sahel, a indiqué la CEA sur son portail.

Le HLPD sera l’occasion de discuter des résultats et de proposer des stratégies globales et des réponses politiques aux conflits à l’appui du développement économique, du rapport sur le conflit et le développement dans la région du Sahel, a précisé l’organisation onusienne.

En plus de contribuer au discours sur le lien entre conflit et développement, il a été envisagé que l’étude aiderait également à articuler des stratégies claires et des recommandations politiques pour contribuer aux efforts continus régionaux, continentaux et mondiaux visant à renforcer la paix et la stabilité à long terme sur le continent, pour une croissance économique durable et une transformation socio-économique.

L’étude se concentre sur les Etats de première ligne par rapport à deux couloirs de conflit, à savoir le nord du Mali et le nord-est du Nigeria (bassin du lac Tchad), où les conflits armés à grande échelle et la violence sont répandus, selon la CEA qui a identifié deux thèmes centraux pour la recherche, à savoir une évaluation des causes profondes des conflits dans la région du Sahel et les impacts des conflits sur le développement économique de la région.

En évaluant les causes profondes, la Commission a souligné la nécessité d’analyser les causes économiques et non économiques et les facteurs déstabilisateurs nationaux, régionaux et internationaux.

Le dialogue sur les politiques de haut niveau vise notamment à fournir un aperçu des causes profondes des conflits et de son impact sur le développement, ainsi que sur les coûts humains et économiques. Il a aussi pour objectif de faciliter l’échange de vues et les expériences nationales (succès, défis et leçons) dans la conception et la mise en œuvre de politiques sur l’impact et le coût des conflits sur le développement à l’intérieur et à l’extérieur de l’Afrique, et de servir de plate-forme pour reconstruire un réseau panafricain au niveau technique le plus élevé sur les conflits et le développement.

Le HLPD sera de nature interactive et permettra une discussion solide sur les résultats de l’étude et les expériences des parties prenantes, a fait savoir la même source.

Les pays du G5 Sahel, qui se disent "en première ligne contre le terrorisme", avaient annoncé, en février dernier à Bamako, vouloir créer une force pour combattre les groupes jihadistes utilisant notamment le Mali comme "base de repli".

L’annonce a été faite lors du sommet des cinq chefs d’Etat (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad) qui intervenait moins de trois semaines après l’attentat-suicide du 18 janvier, qui a fait près de 80 morts à Gao, principale ville du nord du Mali. L’attaque a été revendiquée par le groupe terroriste Al-Mourabitoune du jihadiste algérien Mokhtar Belmokhtar, rallié à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

Atlasinfo avec MAP

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