"Je peux confirmer que le cardinal George Pell n’est plus préfet du secrétariat pour l’Economie", a écrit sur Twitter le porte-parole du Vatican Alessandro Gisotti, faisant référence au troisième poste le plus important du Vatican. George Pell avait été nommé à ce poste en février 2014, et le mandat dure habituellement cinq ans.
George Pell, la disgrâce d’un des plus hauts représentants de l’Eglise
Mardi 26 Février 2019 modifié le Mardi 26 Février 2019 – 22:16
Prêtre d’une paroisse rurale australienne devenu des décennies plus tard le grand argentier du Vatican, George Pell a connu une trajectoire ascendante fulgurante, avant que sa réputation ne vole en éclats, mardi, avec l’annonce de sa condamnation pour pédophilie.
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Pour ceux qui l’admiraient, le cardinal Pell, 77 ans, incarnait avec son imposante silhouette, son éloquence et son franc-parler, le traditionalisme catholique australien. Il est désormais le visage d’une institution profondément salie par la pédophilie.
Celui qui est toujours sur le papier numéro trois du Vatican a été reconnu coupable en décembre d’agression sexuelle sur deux enfants de choeur dans la sacristie de la cathédrale Saint-Patrick de Melbourne dans les années 1990.
La levée, mardi, de l’obligation de silence qui était imposée par la justice autorise désormais les médias à faire état de cette condamnation infamante.
Né en 1941, il a grandi à Ballarat, une ville de l’Etat de Victoria (sud) qui doit sa prospérité à la ruée vers l’or australienne du 19ème siècle.
Membre enthousiaste de l’équipe de débatteurs de son université, il jouait aussi les premiers rôles dans les productions théâtrales scolaires et excellait au football australien.
Sa mère, fervente catholique, fut vraisemblablement comblée, selon la presse australienne, que son fils réponde à l’appel de la religion. Son père, un anglican, ne comprit pas que l’athlétique George rejette un contrat en or avec l’une des équipes de football australien les plus en vue du pays.
C’est à Rome qu’il mène une partie de ses études religieuses avant d’être ordonné prêtre dans le diocèse de Ballarat en 1966.