Son intervention devant le cercle de réflexion Brookings a été marquée par des heurts opposant des services de sécurité turcs à des manifestants et des journalistes.
"Nous ne pouvons plus tolérer ça", a déclaré M. Erdogan à propos de l’attentat. "Les pays européens et les autres pays, j’espère, peuvent voir le véritable visage derrière ces attentats", a déclaré le président turc, venu dans la capitale américaine pour participer au sommet sur la sûreté nucléaire organisé par Barack Obama.
Sept policiers turcs ont été tués et au moins 27 personnes ont été blessées dans un attentat à la voiture piégée jeudi à Diyarbakir, la plus grande ville du sud-est de la Turquie à majorité kurde, une attaque attribuée aux séparatistes kurdes.
M. Erdogan a estimé jeudi que le monde entier devait s’unir pour combattre le terrorisme, affirmant que les Kurdes étaient aussi dangereux que les combattants du groupe Etat islamique.
La coalition internationale contre l’EI menée par les Etats-Unis en Syrie assiste les Unités de protection du peuple (YPG) –bras armé du principal parti kurde en Syrie, le Parti de l’union démocratique (PYD)– dans la lutte contre le groupe jihadiste. Mais la Turquie considère que les YPG sont des alliés du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). L’Occident ne doit pas considérer qu’il y a de "bons terroristes" sous prétexte qu’ils combattent les jihadistes de l’EI, a déclaré M. Erdogan.