Selon le ministère suisse des Affaires étrangères, 360 millions de francs suisses d’avoirs potentiellement illégaux liés au nø1 libyen et à son entourage ont été retrouvés.
Pour Hosni Moubarak, les fonds sont évalués à 410 millions de francs suisses et à 60 millions pour Ben Ali, a précisé Lars Knuchel, porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
"Dans le cas de la Libye, cela s’élève à 360 millions de francs suisses. Ces sommes sont gelées en Suisse sur ordre du gouvernement visant des avoirs potentiellement illégaux", a-t-il dit.
Les nouvelles autorités tunisiennes et égyptiennes sont actuellement en contact avec la justice helvétique à propos de leurs demandes officielles d’entraide juridique en vue d’obtenir la restitution des fonds cachés en Suisse, a-t-il ajouté.
En revanche, aucun contact de ce genre n’existe entre la Suisse et la Libye, où Mouammar Kadhafi s’accroche au pouvoir malgré une rébellion d’une partie de la population et des raids aériens de l’Otan.
La Suisse, attachée à sa neutralité légendaire, avait auparavant annoncé le gel de tout avoir lié aux trois dirigeants arabes précités, demandant ainsi aux organismes financiers et autres de signaler tout mouvement de fonds suspect.
En janvier, les autorités de Berne avaient gelé les avoirs appartenant au président sortant ivoirien Laurent Gbagbo, aujourd’hui déchu et placé en résidence surveillée dans le nord de son pays.
Ces dernières années, la Suisse s’est efforcée d’améliorer son image de refuge pour biens mal acquis.