La réalisatrice Isabel Coixet et « Handia », grands vainqueurs des Goyas

La réalisatrice espagnole Isabel Coixet et le film « Handia » étaient samedi soir les deux grands vainqueurs de la cérémonie des Goyas –les plus hautes récompenses du cinéma espagnol–, placée cette année sous la bannière du féminisme.

Le film d’Isabel Coixet, "The Bookshop", sur l’univers des livres, a remporté les prix du meilleur film, de la meilleure réalisation et du meilleur scénario adapté. Il était nominé dans douze catégories.

"Handia", un drame historique se déroulant au XIXe siècle au Pays basque, est l’autre grand vainqueur de cette cérémonie. Le film de Jon Garano et Jose Mari Goenaga, nominé dans treize catégories, dont celle du meilleur film, a remporté dix Goyas.

Isabel Coixet, une cinéaste de 57 ans passionnée de littérature, a dédié ses prix "à tous ceux qui achètent encore des livres, ouvrent des librairies et aiment le cinéma".

"The Bookshop", "La libreria" en espagnol, a été tourné en langue anglaise. Il se déroule dans les années 50 dans un village anglais, où une veuve décide de refaire sa vie en ouvrant une librairie malgré l’opposition de la population locale.

Une pléiade d’acteurs anglophones –Emily Mortimer (The Newsroom, Match Point), Patricia Clarkson (House of Cards) et Bill Nighy (Harry Potter)– figurent au casting de ce long-métrage, adaptation du roman de Penelope Fitzgerald, publié en 1978.

Cette cinéaste originaire de Barcelone avait déjà tourné en langue anglaise, "Map of the Sounds of Tokyo" (2009) ainsi que "The Secret Life of Words" (2005), pour lequel elle avait remporté trois Goyas, dont celui du meilleur film.

Isabel Coixet a prononcé ses remerciements dans une salle où le public arborait des éventails rouges avec le hashtag #MÁSMUJERES (plus de femmes).

Cette initiative était destinée à dénoncer l’espace insuffisant réservé aux femmes dans l’industrie cinématographique.

"Nous avons besoin de temps pour changer cela. Je pense que l’initiative doit venir de la politique, nous avons besoin de plus de femmes pour faire des films", a déclaré Carla Simon. Cette réalisatrice espagnole de 31 ans a remporté trois prix pour "Verano 1993".

L’acteur Javier Gutierrez,47 ans, a remporté le Goya du meilleur acteur pour son rôle d’écrivain dans le film de Manuel Martín Cuenca, "El autor"(L’auteur).

Nathalie Poza, 45 ans, a reçu le prix de meilleure actrice pour son rôle dans "No se decir adios" ("Ne pas se dire adieu"), ravissant le Goya à la célèbre actrice espagnole Penélope Cruz, qui interprète l’amante du baron de la drogue en Colombie Pablo Escobar, dans "Loving Pablo" de Fernando Leon de Aranoa.

Le long-métrage chilien de Sebastien Lelio, "Una mujer fantástica" (Une femme fantastique), portrait d’une femme transgenre confrontée à une société conservatrice, a remporté le Goya du meilleur film latino-américain.

"C’est une nouvelle fantastique", a lancé le réalisateur Sebastian Lelio en recevant le prix qu’il a dédié "à toute la génération de cinéastes derrière ce film, qui se battent pour le nouveau cinéma au Chili."

Un Goya d’honneur a été attribué à l’actrice espagnole Marisa Paredes, âgée de 71 ans, l’une des actrice fétiches du cinéaste espagnol Pedro Almodovar. Elle a notamment joué dans ses films "La fleur de mon secret", "Tout sur ma mère", "Talons aiguilles" et "Parle avec elle". (avec afp)

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