"D’un point de vue légal, la décision est nulle et non avenue (…) et n’a de ce fait aucune valeur", ont affirmé dans un communiqué 35 des 50 élus du Parlement invalidé, réunis dans la nuit de dimanche à lundi.
"La Cour constitutionnelle a outrepassé son mandat et s’est donné des pouvoirs excédant ceux du chef de l’Etat et de l’Assemblée nationale", ont ajouté les élus.
Saisie par d’anciens élus pro-gouvernement battus aux élections, la Cour constitutionnelle a déclaré mercredi illégal le Parlement, en raison d’un vice dans le décret appelant à des élections anticipées, et a rétabli la chambre précédente, qui était favorable au gouvernement.
Les 35 élus de l’opposition ont appelé la cour à "revenir sur sa décision pour éviter au pays le chaos juridique et la tourmente" politique et ont appelé à une manifestation de protestation mardi.
Le gouvernement continue d’étudier les moyens de mettre en application le jugement et de rétablir le précédent Parlement, ce qui pour l’opposition serait anticonstitutionnel.
Membre de l’Opep, le Koweït, première monarchie du Golfe à avoir un Parlement élu, connaît des crises politiques à répétition depuis 2006, attribuées aux luttes de pouvoir au sein de la famille princière des Al-Sabah, qui règne depuis plus de 250 ans.
Le gouvernement a démissionné à sept reprises et le Parlement a été dissous quatre fois en 2006, 2008, 2009 et fin 2011.