L’Irak annule des contrats d’armement colossaux avec la Russie

L’Irak, dont les forces armées manquent cruellement d’équipements, a annulé des contrats géants d’armement à hauteur de 4,2 milliards de dollars avec la Russie, sur fond de soupçons de corruption.

Ces contrats, dévoilés le mois dernier lors d’une visite du Premier ministre irakien Nouri al-Maliki à Moscou, auraient permis à la Russie de devenir le deuxième fournisseur d’armes de l’Irak derrière les Etats-Unis.

"Le contrat a été annulé", a déclaré à l’AFP Ali Moussaoui, le porte-parole du Premier ministre.

"Lorsque M. Maliki est revenu de son voyage en Russie, il s’est inquiété d’une possible corruption. Il a décidé de passer en revue le contrat dans sa totalité (…) Une enquête est en cours", a-t-il ajouté.

M. Moussaoui n’a pas souhaité révéler l’identité des personnes faisant l’objet d’une enquête, ni dire si l’Irak comptait renégocier les contrats passés avec Moscou. Il n’a pas non plus indiqué quand la décision d’annuler les contrats avait été prise.

La Russie avait profité de la visite de M. Maliki début octobre pour révéler la signature de cette série de contrats, paraphés au cours du second semestre de cette année, tout en se gardant de détailler les achats effectués par Bagdad.

Le quotidien économique russe Vedomosti avait affirmé qu’il s’agissait notamment de 30 hélicoptères Mi-28 et de 42 systèmes de missiles sol-air Pantsir-S1.

Bagdad aurait également souhaité acquérir un certain nombre de MiG-29, des avions de chasse et d’autres hélicoptères.

Au cours de sa tournée européenne, le Premier ministre irakien avait aussi acquis auprès de la République tchèque 28 avions subsoniques d’entraînement L-159 en version biplace pour environ un milliard de dollars.

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