L’exposition Sahara du photographe marocain Dulfi Doulfikar fait escale au musée de Huelva

L’exposition “Sahara à travers deux regards » poursuit son odyssée et débarque au Musée de Huelva où les amoureux de la photographie peuvent apprécier l’œuvre de l’artiste-photographe marocain Dulfi Doulfikar et de l’écrivain espagnol Paco de Huelva.

Du 14 novembre au 9 décembre, l’exposition photographique offre un rôle central aux grandes mutations survenues au Sahara marocain et apporte un nouveau regard sur cette partie du Royaume. Les clichés de Doulfikar sont accompagnés des textes de l’écrivain espagnol Paco de Huelva. “L’idée est de fixer deux regards sur un même objet, scène, personnage ou paysage”. “Deux personnes nées dans deux continents différents, avec des processus d’acculturation dissemblables, et avec deux instruments d’expression pas du tout proche : la photographie d’une part et l’écriture d’autre part”.

“Dulfakir et De Huelva, à travers ces deux regards, nous rapprochent de l’insolite et de l’original d’une terre à découvrir” estiment les organisateurs de cette exposition.

“C’est la première fois que le Musée de Huelva abrite une exposition photographique. Ce qui constitue pour moi un grand honneur”, a déclaré à la MAP Dulfi Doulfikar.

C’est grâce à une photographie capturée à Lâayoune que le travail mené par cet artiste-photographe a pu atterrir au musée de cette province andalouse. “C’était lors du 1er vernissage de cette exposition quand la ministre régionale andalouse en charge de la Culture fut captivée par une image représentant une église à Lâayoune. La présence de ce lieu de culte en terre musulmane, qui plus est bien entretenu, l’a fasciné. Dès lors, elle s’est engagée à partager cette belle découverte”, explique l’artiste.

Car au-delà de l’aspect artistique, les instantanés de Doulfikar ont une valeur pédagogique et appuient la place du Royaume, terre d’ouverture et de cohabitation des religions.

“Cette exposition a contribué à corriger des idées reçues sur le Maroc, sur le Sahara, et sur la place de la femme marocaine dans la société”, se félicite le photographe. De surcroît, ses clichés sont une invite au voyage dans cette région, à travers ses paysages lunaires à couper le souffle. Mais Doulfikar, loin de tomber dans le folklorisme, a réussi à faire coïncider dans ses clichés la modernité et l’authenticité de cette région. De leur côté, les textes de l’écrivain espagnol imprègnent les photos d’un parfum poétique qui révèle la beauté de cette terre marocaine. Les 40 photographies s’envoleront par la suite à Madrid où elles seront exposées au siège de la fondation Casa Arabe pour partir ensuite vers Rabat, où elles seront présentées au Musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain.

Les deux artistes n’en sont pas à leur première collaboration. “De cette union est née l’année dernière la première exposition sur la tradition équestre de dressage des juments”. L’œuvre fut exposée à Guelmim et à Rabat en 2017 avant de rejoindre la capitale madrilène. Elle sera de nouveau disponible en décembre au pavillon Hassan II à Séville, siège de la fondation Trois Cultures de la Méditerranée. L’exposition s’envolera par la suite à Lisbonne pour être présentée au public lusophone durant le mois de février 2019. De même, la mairie de Huelva a mis au point un minutieux programme pour que ces photographies fassent halte dans l’ensemble des municipalités de la province.

Les deux artistes travaillent sur le troisième volet du projet, en fixant leur regard cette fois-ci sur le rôle de la femme. Intitulée “la femme en Afrique”, cette nouvelle livraison sera dévoilée durant le deuxième semestre 2019 et compte rendre un vibrant hommage à la femme africaine en général et marocaine en particulier.

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