L’ex-PDG de Carrefour renonce à son indemnité de départ, soit 3,9 millions d’euros

Plus tôt hier samedi, le ministre de l’Économie avait sommé le patronat de prendre des « mesures fortes », jugeant cette rémunération « choquante ».

L’ancien PDG de Carrefour Georges Plassat a renoncé à son indemnité de départ, qui avait été jugée « choquante » par le gouvernement, ont annoncé samedi le groupe de distribution et le patronat. Il a « décidé de renoncer à l’application de la clause de non-concurrence qui lui avait été octroyée, et donc au versement de l’indemnité de départ correspondante », soit 3,9 millions d’euros, précise Carrefour dans un communiqué. L’ancien dirigeant a pris cette décision « en raison de l’incompréhension qui entoure les conditions financières de son départ », poursuit Carrefour.

Les actionnaires de Carrefour avaient voté, vendredi, à 68 % l’octroi à Georges Plassat d’une rémunération de 13,17 millions d’euros en 2017. Cette somme comportait près de 4 millions d’euros d’indemnité de départ sous forme d’un engagement de non-concurrence. La clause devait en théorie assurer que Georges Plassat ne devienne pas dirigeant d’un groupe concurrent de Carrefour, un cas de figure pourtant peu probable compte tenu de son âge (68 ans lors de son départ à la retraite) et de ses problèmes de santé.

Une rémunération « choquante », pour Bruno Le Maire

Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire avait sommé, samedi, le patronat de prendre des « mesures fortes » et jugé la rémunération de Georges Plassat « choquante », dans un entretien à l’Agence France-Presse. L’Association française des entreprises privées (Afep) et le Medef ont annoncé qu’ils publieraient de leur côté « une version renforcée du code de gouvernement d’entreprise dans les prochains jours » afin d’éviter les écarts constatés récemment ».

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