Selon les dernières estimations communiquées par une sous-commission britannique des affaires étrangères, et relayées par le quotidien "The Telegraph", l’organisation terroriste Etat islamique spécule activement sur les marchés des devises, et engrange ainsi 20 millions de dollars par mois, ce qui avoisine le quart de ses ressources mensuelles.
D’après John Baron, le président de cette commission, environ 40% des revenus de l’Etat islamique sont issus du pétrole, 40% proviennent des impôts ou des extorsions, et 20% proviennent de trafic d’antiquités volées et de donations. Le total de ces différentes sources de revenus représente près de 80 millions de dollars chaque mois.
"D’après les informations qui nous ont été transmises, nous sous-estimons grossièrement les bénéfices et intérêts que Daech gagne grâce à l’argent qu’il a dérobé", ajoute John Baron.
En décembre 2015, la banque centrale d’Irak a interdit à 142 organisations de tenir des enchères de devises qui, selon les Etats-Unis, étaient utilisées par l’Etat islamique pour obtenir des espèces.
L’un des responsables du ministère britannique des Affaires étrangères, Tobias Ellwood, a quant à lui expliqué que le système financier des pays du Proche-Orient présentait certaines failles que l’Etat islamique ne manque pas d’exploiter. Tobias Ellwood assure toutefois que les employés des banques ne sont pas nécessairement informés des transactions liées au terrorisme.