L’Équatorienne María Espinosa élue présidente de la 73è Assemblée générale de l’Onu

La ministre des Affaires étrangères de l’Équateur, María Fernanda Espinosa, a été élue mardi présidente de la 73è Assemblée générale des Nations unies, succédant au Slovaque, Miroslav Lajčák.

La présidente-élue a obtenu 128 voix sur les 192 exprimées, contre 60 pour son adversaire, l’ambassadrice du Honduras à l’Onu, Mary Elizabeth Flores. Mme Espinosa devient ainsi la quatrième femme à présider l’AG de l’Onu en 73 ans.

Selon les règles de rotation géographique adoptées par l’Assemblée générale, le 73ème président de l’organe le plus représentatif de l’Onu devait être issu d’un pays de la région de l’Amérique latine et des Caraïbes.

S’exprimant après l’annonce des résultats, la prochaine dirigeante de l’AG a promis d’agir “en tant que facilitateur impartial, objectif et ouvert”. Elle s’est également engagée à promouvoir toutes les actions que son mandat lui permet “pour que cette Assemblée joue un rôle central dans la réalisation des objectifs de développement durable”.

S’adressant au Secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres, Mme Espinosa lui a assuré de travailler “main dans la main pour promouvoir les réformes et les processus nécessaires au renforcement de cette organisation”.

La politicienne équatorienne succèdera, dès septembre prochain, à M. Lajčák, qui reprendra, après la fin de son mandat à la tête de la 72è Assemblée générale, ses fonctions de ministre des Affaires étrangères de son pays.

L’Histoire retiendra que M. Lajčák a été le premier président de l’AG à introduire un "dialogue interactif" entre les Etats membres et la société civile, d’un côté, et les prétendants à ce poste, de l’autre, similaire à celui qui avait permis de porter en 2016 Antonio Guterres aux commandes de l’Onu.

Si la présidence de l’Assemblée générale est en grande partie cérémonielle, elle est également prestigieuse. L’une des principales fonctions de cet organe est de contrôler le budget de l’Onu et d’adopter des traités ainsi que de nombreuses résolutions qui, bien que non-contraignantes, reflètent généralement l’opinion mondiale.

Lors de ce dialogue, tenu le 4 mai dernier, Mme Espinosa avait déclaré qu’elle focalisera sa présidence sur “les résultats, la mise en oeuvre et la reddition des comptes” afin de rapprocher le travail de l’Onu des peuples, et les convaincre ainsi que l’action de l’Organisation “concerne leur quotidien”.

Habituellement, les groupes régionaux nomment un seul candidat au poste de président de l’AG. Cette année, les pays latino-américains et caribéens avaient échoué, pour la première fois depuis 1991, à désigner un candidat de consensus.

À rappeler que lors du vote en décembre dernier sur une résolution de l’AG condamnant la décision américaine de reconnaître Al Qods capitale d’Israël, l’Equateur a voté en faveur du texte, alors que le Honduras a été parmi les neuf pays ne l’ayant pas soutenu, suscitant l’ire des partisans de la Palestine.

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