L’aviation syrienne mène des raids aériens d’une violence inédite

L’aviation syrienne a mené lundi les raids les plus violents depuis son entrée en action cet été et le médiateur international Lakhdar Brahimi, après l’échec de sa proposition de trêve, s’est rendu à l’évidence en constatant que la situation ne faisait qu’empirer.

Depuis vendredi, date à laquelle armée et rebelles s’étaient engagés à cesser les combats pendant les quatre jours de la fête musulmane de l’Aïd al-Adha, plus de 400 personnes ont été tuées. Deux attentats ont eu lieu à Damas et sa périphérie faisant au moions onze tués et des dizaines de blessés.

Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, s’est dit "profondément déçu" par cet échec et a exhorté le Conseil de sécurité de l’ONU, les Etats influents du Moyen-Orient et toutes les parties concernées à "oeuvrer en faveur d’un cessez-le-feu".

"Il y a eu plus 60 raids au cours de la journée à travers le pays, notamment dans la région de Damas et à Idleb (nord-ouest). C’est l’utilisation la plus violente de chasseurs-bombardiers depuis l’entrée en action de l’aviation" fin juillet, a affirmé Rami Abdel Rahmane, le directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

"Le régime cherche à gagner du terrain. Il y a des combats dans toutes les régions visées par ces raids", a-t-il ajouté.

Selon une journaliste de l’AFP, les bombardements ont été si intenses pendant deux heures lundi matin que les vitres des appartements tremblaient dans le centre de Damas.

Ces bombardements ont visé principalement les fermes de Harasta, dans la banlieue nord-est de Damas, où neuf rebelles ont été tués dans des combats au sol, a précisé l’OSDH, basé en Grande-Bretagne et qui s’appuie sur un réseau de militants et de sources médicales dans les hô pitaux civils et militaires.

En outre, l’artillerie a aussi bombardé Douma, dans le même secteur, où trois civils ont été tués, et des villages avoisinants, selon l’OSDH.

C’est dans cette banlieue que les premières manifestations contre le régime de Bachar al-Assad ont pris de l’ampleur en mars 2011 et c’est aussi dans ces banlieues que se sont constitués les premiers bataillons de l’Armée syrienne libre (ASL).

"Ces raids aériens sur les terres agricoles et les vergers aux alentours visaient à empêcher que les rebelles s’y regroupent et essaient d’y renforcer leurs positions", a expliqué une source de sécurité à Damas.

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