Les quelque 300 observateurs de l’ONU déployés en Syrie n’arrivent pas à faire respecter un cessez-le-feu préconisé par le plan de paix de l’émissaire international pour la Syrie Kofi Annan, entré théoriquement en vigueur le 12 avril, mais systématiquement ignoré.
Mardi 98 personnes ont péri, dont 13 exécutées sommairement à Deir Ezzor (à l’est du pays), dont les corps ont été découverts mercredi. Le chef des observateurs de l’ONU, le général Robert Mood, s’est dit «profondément perturbé» par cette découverte macabre.
En représailles au carnage de Houla, le Japon et la Turquie ont emboîté le pas à de nombreux pays occidentaux en annonçant l’expulsion des diplomates syriens de leurs capitales.
Les rebelles syriens ont de leur côté réagi en donnant 48 heures, mercredi, au président Bachar al-Assad pour appliquer le plan Annan sous peine d’en supporter les conséquences. «Il prend fin vendredi à 12h00 (11h00 en Suisse)», ont-ils averti.
Au Conseil de sécurité de l’ONU, les divisions ont resurgi. Le président français François Hollande, qui reçoit vendredi son homologue russe Vladimir Poutine, a fait part de son ambition d’infléchir la position russe.
François Hollande a relancé le débat sur une intervention militaire, sous mandat de l’ONU, mais Pékin et Moscou ont immédiatement réitéré leur opposition à une telle opération.
Le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU tiendra une session spéciale vendredi sur la situation en Syrie, où les violences ont fait plus de 13’000 morts depuis le début de la contestation il y a plus de 14 mois, selon l’OSDH.