L’Arc de Triomphe, un lieu solennel pour commémorer l’Armistice

Dimanche, à l’Arc de triomphe, la majorité des pays qui ont projeté des troupes ou des travailleurs sur le front ouest sont représentés au plus haut niveau de l’État. Des artistes venus d’Amérique, d’Afrique, d’Europe, apporteront à la cérémonie cette dimension internationale qui lui était essentielle.

Il y a cent ans, des soldats venus de plus de quatre-vingt pays ont posé les armes sur le front ouest. Ce dimanche 11 novembre 1918, l’Arc de Triomphe abritera une cérémonie solennelle avec des hommage aux sacrifices des soldats ainsi qu’à celui de leur famille, sans oublier un seul des pays qui a payé le prix fort dans ce qui reste l’un des épisodes les plus tragiques de l’histoire.

Retour sur l’Arc de Triomphe

Au soir de la bataille d’Austerlitz, Napoléon Ier déclare à son armée : « Soldats, je suis content de vous… Je vous ramènerai en France ; là, vous serez l’objet de mes plus tendres sollicitudes… et il vous suffira de dire "j’étais à la bataille d’Austerlitz" pour que l’on réponde "Voilà un brave" ». De retour à Paris, il ordonne l’érection d’un arc de triomphe à la gloire de la Grande Armée.

Le monument doit contribuer aux travaux d’embellissement de la capitale commandés à la même époque et flatter le goût de l’empereur pour l’antiquité romaine. Napoléon souhaite l’édifier à l’emplacement de la Bastille, à l’est de Paris, du côté du retour des armées. La place de l’Étoile est finalement préférée. Son emplacement au bout de l’avenue des Champs-Élysées face au palais des Tuileries, résidence de l’empereur à Paris, se révèle idéal. Vierge de tout projet, la place termine l’axe dessiné par Le Nôtre au XVIIe
siècle dans le prolongement de l’allée centrale du jardin des Tuileries jusqu’à l’horizon. Jean-François-Thérèse Chalgrin est le principal architecte du monument.

Lieu de manifestations nationales

De 1806 à 1836 au cours de sa construction, l’Arc de triomphe subit à plusieurs reprises les aléas des changements politiques et des luttes d’influence des architectes qui se sont succédé à la tête du projet.

Porté au pouvoir à l’issue des journées révolutionnaires de juillet 1830, Louis-Philippe Ier, roi des Français, veut rappeler son passé militaire dans les armées de la Révolution et s’efforce de ménager les partisans de l’Empire. La dédicace du monument est modifiée une dernière fois et le programme iconographique doit glorifier les armées de la Révolution et de l’Empire.

Inauguré en 1836, le monument est ensuite le témoin de grandes manifestations nationales comme le retour des cendres de Napoléon Ier en 1840, la veillée funèbre à l’occasion des obsèques de Victor Hugo en 1885 ou encore le défilé de la victoire des Alliés de la Première Guerre mondiale le 14 juillet 1919.

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