Réunie à Paris, la Commission, qui a adopté un rapport du socialiste italien Pietro Marcenaro, estime que parallèlement aux questions du statut, les aspects relatifs aux normes devraient également être examinés pour garantir en définitive à tous, Arabes et Juifs, citoyens israéliens et palestiniens, que ce soit dans les territoires sous contrôle israélien ou palestinien, le respect des droits de l’homme, de la démocratie et de l’Etat de droit.
Des conflits créent des substances toxiques dans une démocratie. Ces deux peuples seront "condamnés" à vivre ensemble, à cohabiter. "Discutons alors plutôt des conditions de cohabitation que des conditions de séparation. C’est là probablement la pièce maîtresse de mon rapport", a souligné M. Marcenaro, cité dans un communiqué.
Dans un projet de résolution adopté à l’unanimité, la commission appelle les autorités israéliennes notamment à assurer les mêmes droits individuels à tous les citoyens israéliens, y compris aux membres de la minorité arabe, et à reconnaître à ces derniers des droits des minorités. Elle appelle également à la libération des membres du Conseil législatif palestinien détenus, à la cessation de construction de nouvelles colonies, à l’extension de celles existantes et à l’arrêt de la construction du mur de séparation.
La commission appelle l’ensemble des forces palestiniennes à la réconciliation entre le Fatah et le Hamas, à l’organisation d’élections présidentielles et législatives, et à l’arrêt de détentions arbitraires.