Mourad Medelci est le plus haut responsable algérien à se rendre en Libye depuis la victoire des insurgés contre le régime de Kadhafi.
En offrant l’année dernière l’asile à plusieurs membres de la famille Kadhafi, dont sa veuve et sa fille, Alger a fâché les nouveaux dirigeants libyens, qui en voulaient déjà à leur voisin d’avoir, au mieux, tardé à soutenir la révolution.
S’exprimant devant la presse après une entrevue avec son homologue libyen, Mourad Medelci a tenté de réparer les dégâts provoqués par la décision d’Alger, dénoncée à l’époque par un responsable du Conseil national de transition libyen (CNT) comme un "acte d’agression".
"L’Algérie les a acceptés pour des motifs humanitaires. Dans le même temps, nous ne les laisserons jamais se mêler des affaires libyennes", a-t-il dit.
Le président du CNT, Moustafa Abdeljalil, qui a reçu le ministre algérien, a déclaré pour sa part que l’Algérie et la Libye étaient "deux voisins qui doivent affronter la situation de façon très réaliste".
"Nous nous évertuons à faire de notre relation avec nos frères d’Algérie un partenariat", a-t-il dit, soulignant: "La sécurité de l’Algérie, c’est la sécurité de la Libye, et la sécurité de la Libye, c’est la sécurité de l’Algérie."