Kosciusko-Morizet en désaccord avec Sarkozy sur le gaz de schiste

L’ancienne ministre de l’Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet a marqué lundi son désaccord avec Nicolas Sarkozy sur le débat épineux du gaz de schiste, que l’ancien président a relancé lors de son premier meeting de campagne pour la présidence de l’UMP.

Lors d’un discours à Lambersart (Nord) jeudi dernier, l’ancien chef de l’Etat a opéré un revirement sur le gaz de schiste en jugeant "inacceptable" l’interdiction d’exploiter cette ressource en France.

Or c’est sous sa présidence que la France a bloqué l’exploration et la production de gaz de schiste en interdisant en juillet 2011 la principale technique utilisée pour l’extraire, la fracturation hydraulique.

"Je ne peux pas accepter (…) que les Etats-Unis soient devenus du point de vue de l’énergie indépendants grâce au gaz de schiste et que la France ne puisse pas profiter de cette nouvelle énergie alors que le chômage ravage tant de nos territoires", a-t-il dit à Lambersart.

Nathalie Kosciusko-Morizet, qui soutient Nicolas Sarkozy pour la présidence de l’UMP, avait défendu le texte de loi devant l’Assemblée nationale.

"Je ne suis pas surprise, c’est un débat ancien entre lui et moi. Je ne suis pas d’accord, tout simplement", a-t-elle commenté sur France Inter.

"Je me suis battue pour qu’on puisse retirer les permis qui avaient été accordés (…) et passer une loi qui aujourd’hui interdit le type d’exploitation qui est pratiqué aux Etats-Unis", a-t-elle ajouté.

Si elle est opposée à la technique d’extraction, Nathalie Kosciusko-Morizet n’est pas hostile au gaz en lui-même — "du méthane que la France doit aujourd’hui importer".

"Ce produit qu’on importe, si on pouvait le produire de manière propre chez nous, pourquoi pas".

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