"Des représentants de la Suède, de la Norvège, de la Finlande, du Danemark, de l’Autriche, de la Belgique, des Pays-Bas, de la France, du Royaume-Uni et de la Suisse participeront à la réunion, ainsi que des représentants de l’UE et de l’UNITAD",indique vendredi un communiqué du gouvernement.
Des citoyens de nombreux pays européens se sont rendus en Syrie et en Irak pour rejoindre le groupe terroriste ISIS, mais la distance géographique et le manque de preuves et de témoignages constituent un défi pour les systèmes juridiques nationaux des États membres d’engager des poursuites contre ces personnes.
"L’administration de la justice dans la région, par le biais d’un tribunal ou d’un autre mécanisme juridique, pourrait compléter les procédures judiciaires nationales", explique le communiqué, précisant que la Suède a "pris l’initiative d’organiser une réunion d’experts des fonctionnaires afin d’examiner les solutions possibles".
Peu de terroristes d’Isis rentrant chez eux ont été arrêtés et poursuivis en Suède en raison de la législation en vigueur exigeant des preuves de leur implication active dans des crimes terroristes afin de poursuivre les suspects en justice.
Selon les chiffres publiés par les services de renseignement suédois Säpo, au moins 300 Suédois se sont rendus en Syrie et en Irak entre 2012 et 2017 pour rejoindre des groupes extrémistes, dont Isis. Environ la moitié d’entre eux seraient rentrés en Suède, environ 50 auraient été tués et 100 autres seraient encore dans la région.
La Suède a récemment pris des mesures pour resserrer ses lois antiterroristes et cette proposition rendrait illégale l’appartenance à une organisation terroriste ou son assistance.
Toutefois, cette loi entrerait en vigueur au plus tôt le mois d’août et ne serait pas appliquée de manière rétroactive.