Italie : l’économiste Mario Monti nommé président du Conseil en succession de Silvio Berlusconi

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Le choix de Monti à ce poste fait suite à d’intenses consultations menées durant toute la journée par le chef de l’Etat italien avec les présidents des deux chambres du Parlement, les différents groupes parlementaires et les représentants des partis politiques.

Napolitano devait également élargir ces consultations aux anciens présidents de la République, Oscar Luigi Scalfaro et Carlo Azeglio Ciampi.

Pressenti pour cette fonction, depuis mercredi dernier lorsque le chef de l’Etat italien l’avait fait sénateur à vie, Monti, 68 ans, initiera lundi des consultations pour la formation de son cabinet.

Pendant les dix ans passés à la Commission européenne (1994-2004), cet économiste aux qualités intellectuelles avérées s’était taillé une réputation de compétence et d’indépendance comme commissaire européen chargé du marché intérieur puis de la concurrence. Après deux mandats, il avait dû cependant quitter à contre-coeur la commission de Bruxelles, pour retourner à sa vie d’universitaire et accéder à la présidence de la prestigieuse université Bocconi de Milan.

Avant même son annonce officielle, la nomination de Monti avait été saluée par de nombreux acteurs politiques et économiques italiens tant dans la majorité qu’au sein de l’opposition. Son avènement avait été également accueilli avec enthousiasme par la Confindustria, la puissante confédération des patrons italiens.

Les marchés économiques et les places financières semblaient aussi de plus en plus rassurés par l’entrée en scène de cet économiste chevronné et voyaient en lui la figure la mieux indiquée pour diriger un gouvernement technique ou d’unité nationale avec pour mission de faire appliquer les mesures d’austérité nécessaires pour le redressement des comptes du pays. De même, le profil de Monti, qui n’est affilié à aucun parti politique, a été perçu positivement par les partenaires européens de l’Italie qui redoutent une contagion de la crise de la dette à la Péninsule.

A travers les positions exprimées par les uns et les autres, on reconnait à l’homme la capacité de se faire écouter par les différents acteurs de la scène politique italienne et aussi au sein de l’Union européen qui est en attente de la concrétisation des engagements pris par l’Italie pour réduire sa dette publique (1900 milliards d’euros, 120 % du PIB) et rassurer les marchés.

Au cours des derniers jours, le président italien avait accéléré la cadence des consultations avec les différentes composantes politiques du pays en vue de permettre au nouveau chef du gouvernement de disposer d’une majorité confortable qui lui permettrait de s’acquitter de la lourde tâche de mettre en oeuvre les mesures de rigueur votées par le Parlement en juillet et en septembre, et de mener à bien d’ambitieuses réformes structurelles pour relancer la croissance.

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