Israël arrête des Druzes du Golan après des violences

La police israélienne a arrêté mardi sept habitants druzes de la partie du Golan occupée par l’Etat hébreu, suspectés d’avoir pris part à des violences en soutien à un village druze syrien visé par une attaque jihadiste.

Vendredi, des combats entre l’armée syrienne et des jihadistes ont éclaté à Hader, une localité à majorité druze contrôlée par le régime syrien sur le plateau du Golan.

Depuis la guerre de 1967, Israël occupe 1.200 km² du plateau du Golan, dont l’annexion en 1981 n’a jamais été reconnue par la communauté internationale, alors que les quelque 510 km² restants sont sous contrôle syrien.

En réaction à l’attaque jihadiste, des dizaines de Druzes se sont rassemblés du côté israélien de la ligne de démarcation afin de venir en aide à leurs frères syriens.

Certains ont réussi à franchir la ligne de démarcation en "lançant une émeute contre les forces de police et en forçant le barrage" avant d’être rattrapés, a indiqué la police dans un communiqué.

Sept suspects, originaires des villages druzes de Majdal Shams et de Ein Qiniya, ont été arrêtés, dont deux mineurs.

"L’un d’entre eux est suspecté d’avoir forcé le barrage et traversé la frontière", a précisé la police, soulignant que son acte, au delà des dégâts matériels qu’il a provoqués, aurait aussi pu mettre en danger les civils et forces de sécurité.

Un tribunal de la ville israélienne de Kiryat Shmona (nord) a prolongé la garde à vue des cinq suspects adultes jusqu’au 12 novembre. Il devait encore se prononcer sur le cas des deux mineurs.

L’attaque de vendredi, ayant débuté par l’explosion à Hader d’une voiture piégée qui a fait neuf morts, a provoqué l’inquiétude de la communauté druze israélienne. L’armée israélienne a ensuite diffusé un rare communiqué, se disant prête à aider le village syrien pour "éviter qu’il ne soit attaqué ou occupé".

La communauté druze est présente en Syrie et en Israël. Quelque 140.000 druzes vivent dans l’Etat hébreu, dont 20.000 dans la partie du Golan occupée.

Hader se trouve dans la province de Qouneitra, contrôlée à 70% par des groupes rebelles ou jihadistes, alors que les 30% restant sont aux mains du régime, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme.

Depuis le début du conflit en Syrie en 2011, Israël a mené plusieurs raids contre l’armée syrienne ou son allié libanais, le mouvement chiite du Hezbollah.

Le conflit en Syrie a fait plus de 330.000 morts et des millions de déplacés et réfugiés. (afp)

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