Israël: Amir Ohana ouvertement homosexuel devient ministre de la Justice

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a nommé mercredi le député du Likoud Amir Ohana, ouvertement homosexuel, à la tête du ministère de la Justice.

C’est la première fois de l’histoire de l’Etat hébreu qu’une personne ouvertement homosexuelle accède au poste de ministre.

Selon les médias israéliens, Amir Ohana se serait dans le passé prononcé en faveur d’une loi d’immunité qui pourrait interdire la mise en examen de responsables politiques pendant leur mandat.

Une position favorable au chef du gouvernement israélien, menacé d’inculpation.

En février, le procureur général Avichai Mandelblit a annoncé son intention d’inculper Benjamin Netanyahu pour "corruption", "fraude" et "abus de confiance" dans trois affaires de dons reçus de la part de milliardaires, d’échanges de bons procédés entre gouvernants et patrons et de tentatives de collusion avec la presse.

Le Premier ministre nie en bloc les accusations et dénonce une "chasse aux sorcières".

"Le député Amir Ohana est un juriste qui connait parfaitement le système judiciaire", a-t-on précisé dans un communiqué officiel annonçant sa nomination à la Justice.

Israël est considéré comme un pays relativement éclairé en termes de droits des gays et lesbiennes, mais l’homosexualité demeure un tabou dans les milieux religieux, partenaires clés du gouvernement de Benjamin Netanyahu, qui devraient l’être aussi après les prochaines élections du 17 septembre si la droite remporte ce scrutin comme les sondages le prédisent.

M. Netanyahu a assuré lundi que l’Etat d’Israël ne serait pas un Etat religieux, en réponse au souhait exprimé par un député de voir le pays régi par la loi juive.

M. Ohana succède à Ayelet Shaked qui avait été limogée dimanche du gouvernement avec Naftali Bennett, ministre de l’Éducation.

Aucune raison n’a été avancée officiellement pour ces départs mais M. Bennett et Mme Shaked entretenaient des rapports tendus avec le Premier ministre au sein des gouvernements dans lesquels ils ont siégé depuis 2013.

Ces limogeages sont intervenus quelques jours après le vote du Parlement en faveur de sa propre dissolution. Ayant échoué à former une coalition après les élections du 9 avril, M. Netanyahu a dû faire voter par le Parlement sa dissolution afin d’éviter que le président ne confie à un autre le soin de former une coalition sans lui.

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