Genève : débat sur l’amélioration de la perception et de la gouvernance de la migration avec la participation du Maroc

Un panel consacré aux moyens de promouvoir une nouvelle approche plus humaniste et constructive de la perception et de la gouvernance de la question migratoire dans le monde s’est tenu lundi au Palais des Nations Unies à Genève avec la participation du Maroc.

Organisée en marge de la 42ème session du Conseil des droits de l’homme à l’initiative du Haut-Commissariat aux droits de l’homme (HCDH), cette rencontre a réuni des experts et acteurs de différents horizons pour "construire un nouveau discours sur la migration à travers des campagnes mais également des actions, telles que des partenariats pour l’accueil et la solidarité avec les migrants, le soutien à ceux qui défendent leurs droits, et la garantie de l’exercice et de la jouissance des droits fondamentaux à tous les migrants".

A travers cette rencontre, le HCDH "cherchera à fournir une plateforme aux parties prenantes pour partager les succès obtenus et les leçons apprises en matière d’intégration des migrants, promouvoir des exemples de pratiques prometteuses, tirer parti de ces expériences et identifier les moyens possibles de reproduire ces pratiques dans d’autres contextes et fournir aux États membres des recommandations essentielles à prendre en compte lors de la mise en œuvre du Pacte mondial pour les migrations, dans le respect des droits de l’homme".

Lors de ce side-event, modéré par le chef du développement, Service des questions économiques et sociales au HCDH, Todd Howland, l’accent a été mis sur les stéréotypes liés aux migrations internationales "souvent représentées par des images de crise et considérées comme l’un des plus grands défis de notre époque et le sujet de débats politiques".

Le panel, animé par l’ambassadeur représentant permanent du Maroc à Genève, Omar Zniber, l’ambassadrice du Mexique à Genève, Maria del Socorro Flores Liera, ainsi que des représentantes d’organisations de la société civile du Royaume-Uni, de l’Allemagne et des États-Unis, a relevé un manque de gouvernance de la migration fondée sur les droits de l’homme aux différents niveaux, associé à la discrimination, à la xénophobie, à l’intolérance et à d’autres actes préjudiciables.

Ils ont, par ailleurs, souligné que des progrès considérables ont été accomplis pour faire échec à cette perception négative, mettant en avant le rôle des défenseurs des droits de l’homme pour contrer cette montée de la haine et reformuler le discours sur les droits de l’homme et les migrations.

Les participants ont, de même, rappelé l’adoption du Pacte mondial pour une migration sûre, ordonnée et régulière qui établit la compréhension commune, le partage des responsabilités et l’unité de but des États membres en ce qui concerne la migration dans le respect des droits fondamentaux de tous les migrants.

Prenant la parole en tant que panéliste, l’ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l’Office des Nations Unies à Genève, Omar Zniber, a souligné que l’élaboration d’une nouvelle vision de la perception des migrations est tributaire d’un diagnostic des principaux facteurs et problématiques liés au phénomène de la migration dans le monde.

M. Zniber a attiré l’attention, dans ce sens, sur "les perceptions erronées" sur la migration, notant que des allégations "sont malheureusement exploitées par des forces politiques qui surfent sur le populisme" et "sont même à l’origine d’actes criminels". Le diplomate marocain s’est attardé, à cet égard, sur certains aspects positifs de la migration, notamment sur le plan culturel, politique et socio-économique dans les pays d’accueil.

De l’avis de l’ambassadeur, "la rhétorique négative liant les migrants aux questions de sécurité et de criminalité devrait être contrée par un discours équilibré pour l’opinion publique, basée sur des aspects qui mettent l’accent sur le succès des migrants dans leurs pays d’accueil et sur des success-story en matière d’intégration de ces migrants".

Lors de ce panel, M. Zniber a mis en exergue le modèle marocain, sous le leadership du Roi Mohammed VI, dans ce domaine aux niveaux continental et international ainsi que la politique pionnière d’immigration adoptée par le Royaume, et ses initiatives en faveur des migrants et réfugiés se trouvant sur son territoire, des efforts qui ont été couronnés par l’adoption à Marrakech du pacte mondial pour une migration sûre, ordonnée et régulière.

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