France: la rentrée politique, c’est maintenant
Après des vacances discrètes dans le sud de la France, le président de la République François Hollande a regagné l’Elysée ce week end. Pour les politiques, la rentrée des classes est annoncée. A quatre mois des élections régionales et un an et demi de la présidentielle, chacun concocte ou élabore son propre calendrier politique.
Par Soha El Omari
Suite à la mort d’Alain Millot, maire de Dijon, le ministre avait annoncé sa volonté à vouloir le succéder. Il a été élu le 10 août par la majorité socialiste de la ville bourguignonne. La démission du ministre « sera effective au moment ou le président de la République, en association avec le Premier ministre (…) auront procédé au remplacement », a précisé le porte parole du gouvernement, Stéphane Le Foll.
Plusieurs noms circulent concernant cette succession, dont ceux du ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll, le secrétaire d’Etat aux transports, Alain Valides, ou encore le député Jean-Marc Germain. De son côté, François Rebsamen a estimé, sans citer de nom, que son successeur devrait être « en ligne directe » et « en phase » avec François Hollande et Manuel Valls.
François Hollande devra aussi résoudre la crise des éleveurs et notamment ceux de la filière porcine. Comme il va devoir trouver une solution à l’immigration. En effet, le gouvernement refuse d’accueillir davantage de demandeurs d’asile alors que la France n’occupe officiellement que la 13e place du classement européen par rapport à sa population.
Autre priorité au programme : La conférence sur le climat. Le rendez-vous annuel mondial « Sommet COP21 » se tiendra à Paris du 30 novembre au 11 décembre, réunissant 196 pays. François Hollande espère en aboutir à un accord significatif sur la baisse des émissions de gaz à effet de serre, un des principaux enjeux de sa présidence.
Chez les Républicains, on prépare aussi la rentrée politique. Nicolas Sarkozy a ouvert ses « cahiers » le mardi 18 août, à la veille du Conseil des ministres. Une rentrée avancée durant laquelle il ne manquera pas de dénoncer les mesures « ratées » de François Hollande et Manuel Valls. Pour l’ancien chef de l’Etat, cela fait trois ans que les deux hommes «nous expliquent que ça va aller mieux, que le chômage va baisser, que la croissance va revenir, que les Français vont payer moins d’impôts. Trois ans qu’ils se trompent ou qu’ils mentent aux Français ».
Quand au Parti Socialiste, sa vraie rentrée est programmée du 28 au 30 août à la Rochelle, à l’occasion de la traditionnelle université d’été du parti.
Enfin au Front National, Marine le Pen effectuera sa rentrée demain avec la convocation de son père devant le Bureau exécutif du parti, réuni en formation disciplinaire. Le cofondateur du FN, 87 ans, a été convoqué par sa fille fin juillet pour répondre à 15 griefs devant la plus haute autorité du parti. Cet épisode est le énième rebondissement, entre déclarations fracassantes par médias interposés et guérilla judiciaire, d’une crise ouverte il y a cinq mois au FN.