"Le FN s’impose à nouveau comme une force incontournable", constate Bruno Dive dans Sud-Ouest. "Près d’un électeur sur cinq adhère au programme de Le Pen fille" écrit de son côté Philippe Palat dans le Midi Libre.
"Une vague gueule de bois"
"Une fois encore, au lendemain du premier tour d’une élection présidentielle, la France républicaine se réveille avec une vague gueule de bois", constate Jean-Francis Pécresse dans Les Echos en estimant "l’ombre (de Marine Le Pen) planera sur la campagne du second tour". Pour Nicolas Demorand, dans Libération, "jamais l’extrême droite n’a été aussi forte en France. Ce qui donne à ce premier tour un air de 21 avril, pas aussi tragique qu’il y a dix ans, mais tout aussi inquiétant".
L’Humanité, l’organe du Parti communiste français, rappelle par la plume de Patrick Appel-Muller que "le Front de gauche avait senti le danger et, seul parmi les grandes formations politiques, avait désigné le Front national comme son ennemi". Mais Didier Louis, dans Le Courrier picard, retient que Marine Le Pen "s’installe dans le paysage et pulvérise Mélenchon", candidat du même Front de gauche.
"Désaveu cinglant"
De son côté, Etienne Mougeotte, dans Le Figaro, estime que Nicolas Sarkozy aura besoin d’un "sursaut d’abord des électeurs de Marine Le Pen". Pour l’éditorialiste, "la présidente du Front national, en refusant de choisir entre Sarkozy et Hollande, porterait la lourde responsabilité de permettre l’élection du candidat de la gauche." Pour le journaliste classé à droite, rien n’est d’ailleurs joué. Il constate bien que "François Hollande aborde donc en tête la dernière ligne droite de l’élection présidentielle", mais il précise que "c’est un avantage certain mais qui n’est pas décisif compte tenu du score décevant de Jean-Luc Mélenchon".