Le ministre de la Défense, Alain Juppé, et le Garde des Sceaux, Michel Mercier, ont été interrogés mardi à l’Assemblée nationale par deux députés socialistes sur la piste d’un chantage lié à l’affaire de Karachi. La société Heine, créé en 1994, aurait reçu certains paiements des rétro-commissions au cœur de l’affaire Karachi. Plusieurs médias disent que Jean-Marie Boivin, ancien administrateur de Heine, a obtenu en 2009 un versement de huit millions d’euros de fonds publics de l’Etat français. "Cette transaction a-t-elle eu lieu? Si huit millions d’euros ont été versés à monsieur Boivin, quel était le motif de cette indemnisation?", a demandé Bernard Cazeneuve. Le nouveau ministre de la Justice, Michel Mercier, a d’abord répondu: "Les magistrats instructeurs instruisent ces dossiers librement. le gouvernement veillera à leur fournir l’ensemble des informations qui sont en sa possession". Un autre député socialiste a alors répété la question et le ministre de la Défense, Alain Juppé, a cette fois répondu. "Vous comprendrez bien que, n’ayant pas été en fonction en 2009 et ne connaissant pas votre question, je n’ai pas dans l’immédiat les éléments de réponse à vous donner", a-t-il dit. "Je le ferai dès que j’en disposerai", a ajouté Alain Juppé.
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