Exclusif-50 ans après sa disparition, la tombe de l’artiste-peintre, Jilali Gharbaoui, enfin identifiée et réhabilitée

50 ans après sa disparition, la sépulture du célèbre peintre marocain, Jilali Gharbaoui, a été enfin identifiée et réhabilitée par la Wilaya de la région Fès -Meknès. Une stèle commémorative en hommage à ce grand artiste, mort sur un banc public à Paris, sera érigée sur sa tombe, mercredi 7 octobre , au cimetière Bab Ftouh de Fès, apprend mardi Atlasinfo.fr.

Alors qu’on s’apprête à lui rendre hommage 50 ans après sa disparition, la tombe de Jilali Ghrabaoui au cimetière Bab Ftouh à Fès n’était pas connue. Il a fallu à la Wilaya de la région Meknès-Fès une dizaine de jours pour rechercher des témoins et identifier la sépulture de cet artiste d’envergure à l’immense talent pour la réhabiliter.

En 1971, Jilali Gharbaoui meurt sur un banc public au Champ-de-Mars à Paris, rangé par l’alcool pour « oublier » son mal être et ses déceptions sentimentales. Sa dépouille sera rapatriée au Maroc et enterrée au cimetière Bab Ftouh à Fès dans l’anonymat le plus total.

Selon les informations d’Atlasinfo, une stèle commémorative en hommage à ce grand artiste sera érigée sur sa tombe, mercredi 7 octobre , au cimetière Bab Ftouh à Fès, en présence notamment du poète Mohamed Bennis, de l’artiste-peinte Fouad Bellamine, du président du syndicat marocain des artistes plasticiens,  Mohammed Idrissi Mansouri, du Wali, du directeur du département des arts au ministère de la Culture, Mohamed Ben Yacoub, du directeur du musée Mohammed VI à Rabat, Aziz El Idrissi, et du président de la Fondation des musées du Maroc, Mehdi Qotbi.

Certificat d’identification de la tombe de Jilali Gharbaoui

Après la mort de son père puis de sa mère alors qu’il a une dizaine d’années (1930 à Fès-1971 à Paris), Jilali Gharbaoui est accueilli dans un orphelinat. Repéré par Marcel Vicaire, artiste peintre responsable de l’artisanat marocain à Fès, alors qu’il exposait ses dessins par terre, il confie le jeune orphelin, vendeur de journaux, à son collaborateur Ahmed Sefrioui. C’est ainsi qu’il suit le soir, durant plusieurs années, les cours de l’Académie des arts de la ville.

Nommé Directeur des Beaux-arts de Rabat en 1952, Ahmed Sefrioui obtient une bourse au jeune Jilali Ghrabaoui pour l’École des Beaux-arts de Paris, puis l’académie Julian.

Précurseur au Maroc de l’art abstrait par excellence, « ses gestes colorés sont autant de lumière qui font vibrer la matière au sein de la couleur. Cette gestualité impulsive traduit bien l’hyper-émotivité du personnage, le côté vibratile de ses pulsions physiques et mentales », écrira Pierre Restany, historien de l’art et critique d’art français, en 1990.

Le musée Mohammed VI d’art contemporain et moderne à Rabat rend hommage au peintre Jilali Gharbaoui à ses oeuvres à travers une grande exposition qui lui est consacrée.

 

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