États-Unis : des milliers de manifestants contre la politique migratoire de Trump

De nombreuses manifestations sont prévues samedi tandis que les autorités fédérales ont désormais pour ordre de ramener les enfants auprès de leurs parents.

Les familles doivent rester ensemble. » Des dizaines de milliers de personnes ont prévu de manifester samedi 30 juin dans plusieurs villes américaines contre la politique migratoire de Donald Trump, notamment pour réclamer le regroupement immédiat des enfants et de leurs parents clandestins appréhendés à la frontière mexicaine. L’une des plus grandes manifestations devait partir du parc jouxtant la Maison-Blanche, à Washington, alors que les autorités fédérales américaines ont désormais pour ordre de ramener les enfants auprès de leurs parents, une tâche qui s’éternise.

À New York, plusieurs milliers de personnes se sont retrouvées dans le sud de Manhattan, pour un défilé qui doit les faire traverser le Brooklyn Bridge pour marcher dans le quartier de Brooklyn sous un soleil de plomb. Les slogans « Abolissez l’ICE », la police de l’immigration, « Notre New York est un New York d’immigrés » ou encore « Les familles doivent rester ensemble » étaient inscrits sur leurs pancartes, tandis que certains manifestants scandaient « Dites-le haut et fort, les réfugiés sont les bienvenus ici ».

2 000 enfants attendent de retrouver leurs parents

Jeudi 28 juin, près de 600 manifestants, en majorité des femmes, avaient été interpellés puis relâchés par la police du Capitole après avoir protesté bruyamment dans un bâtiment du Sénat. Le président américain a annulé le 20 juin sa politique de séparation des familles, mais, vendredi, environ 2 000 enfants sur plus de 2 300 attendaient toujours de retrouver leurs parents. Les mineurs sont pris en charge dans des foyers répartis dans tout le pays, parfois à des milliers de kilomètres du centre de détention où sont retenus leurs parents.

Un juge fédéral de San Diego (Californie) a donné 30 jours aux autorités fédérales pour ces regroupements, et deux semaines quand les enfants ont moins de cinq ans. C’est la lenteur de ce processus et l’annonce du gouvernement Trump que les familles entières seraient dorénavant placées en détention, sans exception pour la présence d’enfants, qui provoquent la colère de la gauche américaine et le malaise d’une partie des républicains. L’appel à la suppression pure et simple de l’ICE n’est désormais plus entendu que dans les franges les plus radicales de la gauche.

Plusieurs élus démocrates de haut rang souscrivent depuis quelques jours à cette revendication, dont le maire de New York Bill de Blasio et la sénatrice de New York Kirsten Gillibrand, candidate potentielle à l’élection présidentielle de 2020.

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