Le gouvernement a décidé de prolonger l’essentiel des mesures adoptées en 2022 et 2023 pour atténuer l’impact de la guerre en Ukraine, qui devaient prendre fin le 31 décembre, a annoncé le chef du gouvernement Pedro Sánchez, lors d’une conférence de presse, à l’issue du dernier Conseil des ministres de cette année.
Ces mesures anti-inflation, dont le coût est évalué à 2,5 milliards d’euros pour l’année 2024, se feront dans le respect des engagements budgétaires de l’Espagne, qui va continuer à réduire sa dette et son déficit public, a assuré le chef de l’Exécutif.
Le gouvernement a ainsi décidé de maintenir jusqu’au 30 juin 2024 la baisse de la TVA sur les produits de première nécessité, en raison du niveau encore élevé des prix alimentaires, en hausse de 9% sur un an en novembre, alors que le niveau de l’inflation en Espagne est lui retombé à 3,2%.
Il a, en outre, prolongé jusqu’à fin 2024 la gratuité des trains de banlieue pour les usagers réguliers, ainsi que la réduction de 30% sur les tarifs des transports urbains, à condition que les collectivités maintiennent leur réduction additionnelle de 20%.
L’inflation en Espagne s’était envolée après la guerre en Ukraine, comme dans l’ensemble des pays de la zone euro, atteignant un pic de 10,8% sur un an durant l’été 2022.
Cette flambée des prix a poussé le gouvernement à multiplier les coups de pouce budgétaires, avec des baisses de TVA sur les produits de première nécessité et des réductions de taxes sur les carburants. Ces actions avaient permis à l’inflation espagnole de revenir provisoirement dans la cible de 2% fixée par la Banque centrale européenne (BCE) en juin, avant de rebondir à cause de la hausse des prix de l’énergie.