Le chauffeur routier de Seine-et-Marne comparaît devant le tribunal correctionnel de Paris deux jours après l’ex-boxeur Christophe Dettinger, qui a été condamné à un an de prison ferme, aménageable en semi-liberté, pour avoir violemment frappé deux gendarmes le 5 janvier lors de l’acte 8 des "gilets jaunes".
Eric Drouet est lui jugé pour l’"organisation sans déclaration préalable" de deux manifestations, le 22 décembre – l’acte 6 des "gilets jaunes" lors duquel il avait déjà été interpellé – et le 2 janvier. Il encourt six mois d’emprisonnement et 7.500 euros d’amende.
Le 2 janvier, Eric Drouet a été arrêté près des Champs-Élysées, encadré par des policiers hués par des "gilets jaunes". Le lendemain, à sa sortie de garde à vue, Eric Drouet dénonçait une interpellation "politique", affirmant qu’il devait juste rencontrer d’autres "gilets jaunes" pour un "rendez-vous au restaurant". Son arrestation montrait, selon lui, une volonté de "bâillonner" la contestation.
Il s’est défendu d’avoir lancé un appel à manifester. Quelques heures avant d’être interpellé, Éric Drouet déclarait toutefois dans une vidéo diffusée sur Facebook : "Ce soir, on va pas faire une grosse action, mais on veut choquer l’opinion publique. Je sais pas s’il y en aura qui seront avec nous sur les +Champs+ (…) On va tous y aller sans gilet".