La présentation de ce texte intervient alors qu’un débat est engagé en France sur le nucléaire et son impact sur l’environnement et au moment où le pays œuvre à réduire sa dépendance des énergies fossiles.
Le président Emmanuel Macron avait annoncé, le 10 février 2022, la construction de six réacteurs nucléaires de type EPR 2 d’ici à 2050, avec une mise en service du premier réacteur vers 2035, avec la perspective de huit EPR2 supplémentaires.
Ce mercredi, ce projet de loi sur le nucléaire sera présenté en conseil des ministres, en vue d’être examiné début 2023, d’abord à l’Assemblée nationale, selon le ministère de la Transition énergétique, cité par la presse.
Le texte vise à « gagner du temps », en simplifiant les procédures administratives: par exemple, les sites seraient dispensés d’autorisation d’urbanisme car le contrôle de conformité serait assuré par les services de l’Etat. Et les travaux sur les bâtiments non destinés à recevoir des substances radioactives pourront être réalisés avant clôture de l’enquête publique.
La France, qui dépend du nucléaire pour environ 70% de son électricité, avait décidé en 2015 de diversifier ses sources d’approvisionnement en fermant 14 de ses 58 réacteurs (deux ont déjà fermé), avant un revirement annoncé par le président fin 2021.
Contrairement à d’autres pays européens qui ont annoncé vouloir cesser leur production nucléaire dans les toutes prochaines années pour privilégier d’autres sources plus propres, la France continue de placer de grands espoirs dans le nucléaire dans son processus de transition énergétique.
Le déclenchement de la guerre en Ukraine a poussé plusieurs pays à revenir sur certains de leur engagement en la matière avec le retour sur des projets d’abandon de l’énergie d’origine nucléaire et fossile, alors que les prix du gaz et du pétrole ont atteint des sommets historiques, avec un fort impact sur nombre de secteurs économiques, mais aussi frappant de plein fouet le pouvoir d’achat des Français.