Emmanuel Macron: « La gauche aujourd’hui ne me satisfait pas »
Le ministre français de l’Economie a commenté sa vision de la gauche, dans une interview pour Arte, à paraître ce dimanche.
"Je veux pouvoir construire une action commune avec toutes les bonnes volontés qui croient à ce progressisme pour le pays", a conclu le ministre. Cette sortie intervient au terme d’une intense semaine médiatique pour le ministre de l’Économie, qu’un sondage Vivavoice pour Libération a érigé en candidat de gauche préféré des Français et qui a semblé voler la vedette à François Hollande lors d’une visite d’entreprise jeudi à Chartres.
Pas "l’obligé" du président
Alors que le chef de l’État l’avait publiquement recadré la semaine précédente ("Il sait ce qu’il me doit", avait-il déclaré sur France 2), Emmanuel Macron a également, dans un entretien publié vendredi par les quotidiens du groupe Ebra, estimé qu’un ministre n’était pas "l’obligé" du président de la République, s’attirant en retour des réactions courroucées à gauche et jusque dans les rangs du gouvernement. Vendredi, en déplacement à Varsovie, le ministre de l’Économie avait cependant protesté de sa loyauté à l’égard de François Hollande, demandant à ce "qu’on ne (l)’utilise pas" pour "attaquer" le chef de l’État. Emmanuel Macron, ancien secrétaire général adjoint de l’Élysée, a été nommé à Bercy en juin 2014 en remplacement d’Arnaud Montebourg. Il a lancé le 6 avril à Amiens, sa ville natale, le mouvement "En Marche" qui, a-t-il alors expliqué, ne sera "pas à droite, pas à gauche".