Élections régionales: la fiche judiciaire d’Ali Soumaré consultée près de 40 fois par des policiers?
Selon Le journal Le Monde, c’est dans le fichier Stic que des policiers seraient allés chercher des infos sur le passé judicaire du candidat du Parti socialistes aux élections régionales dans le Val d’Oise.
Des policiers ont consulté la fiche de Soumaré dans le Stic…
Selon Le Monde, avant le 19 février, la fiche judiciaire d’Ali Soumaré a été consulté plusieurs dizaines de fois (de trente à quarante, selon les sources) par des policiers dans le système de traitement des infractions constatées (STIC), qui est le plus gros fichier de police, en France.
C’est ce jour-là, le 19 février, que les élus UMP du Val-d’Oise (Francis Delattre et Sébastien Meurant, maires UMP de Franconville et de Saint-Leu-la-Forêt) ont rappelé le passé judiciaire d’Ali Soumaré, en lui attribuant des "affaires", qui se sont révéles ensuite partiellement fausses.
Le quotidien explique que les personnes soupçonnées d’avoir diffusé des informations à l’UMP sont aussi bien des policiers que des magistrats ou des avocats "ayant accès à des dossiers judiciaires en cours".
… l’UMP disait que cela venait des victimes
Le porte-parole de l’UMP, Frédéric Lefebvre et le patron du parti, Xavier Bertrand, ont pourtant affirmé la semaine dernière que les élus UMP avaient été "contactés par les victimes".
Sur Le Post, l’avocat d’Ali Soumaré Jean-Pierre Mignard, a alors affirmé que "les informations viennent très certainement d’un fichier centralisé de police". Alors que Jean-Pierre Mignard affirmait au Post qu’il allait "déposer une plainte pour violation du secret professionnel" et une autre "pour obtenir le lancement d’une enquête judiciaire", aucune plainte n’a été déposée, selon Le Monde.
Une enquête bientôt ouverte?
Contacté par Le Monde, le directeur général de la police nationale (DGPN) Frédéric Péchenard, affirme que les documents sur lesquels l’UMP s’est basé pour accuser Ali Soumaré "ne proviennent pas du STIC mais du casier judiciaire" du socialiste.
Par ailleurs, alors que la Cnil (Commission nationale informatique et libertés) veut savoir si les documents viennent effectivement du Stic, Frédéric Péchenard a indiqué au Monde qu’il pourrait "ouvrir une enquête" et "saisir l’IGPN [l’inspection générale de la police nationale]".