Prise par la confrérie et le Parti de la liberté et de la justice, cette décision vise à garantir la présence des Frères musulmans dans cette course à la présidentielle au cas où la candidature de Khayrat Al-Chater, leur premier choix, serait exclu.
Dans un communiqué sur son site internet, la confrérie a ajouté qu’il s’agit d’"une mesure de précaution", faisant état de manoeuvres visant à empêcher certains candidats de se présenter à cette élection.
La justice administrative avait interdit à l’opposant Ayman Nour de se présenter à la présidentielle en vertu d’une loi stipulant que toute personne ayant été condamnée à la prison doit attendre six ans à partir de la fin de sa peine ou de la date de sa grâce avant de pouvoir retrouver ses droits politiques.
La Haute commission électorale égyptienne a, pour sa part, annoncé que la mère du candidat salafiste à la présidentielle, Hazem Abou Ismaïl, dispose bel et bien d’un passeport américain, ce qui pourrait conduire à son exclusion de cette course.
Lors de ces élections, des candidats islamistes, libéraux, des anciens militaires ou encore des fidèles du régime de Moubarak ont décidé de participer à ce marathon présidentiel.
Parmi les plus connus, figurent notamment Khayrat Chater des Frères musulmans, Amr Moussa, ex-secrétaire général de la Ligue arabe et ancien chef de la diplomatie égyptienne, Omar Soleimane, ancien vice-président et chef des renseignements, Ahmad Chafik, ancien ministre de l’aviation civile et qui fut nommé Premier ministre par Moubarak quelques jours avant sa chute du pouvoir et Abdelmoneim Aboufoutouh, cadre réformiste des Frères musulmans.
La première élection présidentielle en Egypte depuis la chute l’an dernier de Hosni Moubarak débutera les 23 et 24 mai et un second tour est prévu pour les 16 et 17 juin.
Sous la pression des manifestants, les militaires avaient promis de remettre le pouvoir à un président élu et de regagner leurs casernes début juillet.