Le dimanche 25 novembre 2007, Anne-Lorraine Schmitt est retrouvée en fin de matinée ensanglantée et inconsciente en gare de Creil, dans l’Oise, dans une rame du RER D en provenance de Paris. Elle meurt sur place quelques minutes plus tard.
Grâce à de nombreuses traces d’ADN trouvées sur le corps de la victime, l’enquête conduit rapidement à un manutentionnaire, Thierry Devé-Oglou, retrouvé blessé et qui assure avoir été agressé dans le RER entre Louvres et Fosses, dans le Val d’Oise. Durant sa garde à vue, l’homme avoue "avoir pété un câble". Voyant Anne-Lorraine Schmitt seule, il a tenté de la violer, la menaçant de son couteau. Comme elle se débattait, il l’a poignardée.
Cette affaire soulève de nombreuses questions sur la récidive. Le casier judiciaire de Thierry Devé-Oglou a montré qu’il avait déjà été condamné en février 1996 par la cour d’assises de l’Oise à cinq ans de prison, dont deux avec sursis, pour un viol commis en janvier 1995 dans un RER sous la menace d’un couteau. Il avait été remis en liberté en février 1997. Le meurtre d’Anne-Lorraine Schmitt est justement survenu lors de l’examen par l’Assemblée nationale d’un projet de loi contre la récidive.
Après sa sortie de prison suite à sa première condamnation, Thierry Devé-Oglou n’avait pas respecté son suivi psychologique. Son avocat Me Mahieddine Bendaoud a expliqué que son client "n’arrive pas à expliquer son geste". "Il est rongé par le remord, c’est tout ce qu’il a à offrir".
(Source Europe 1)