"J’en appelle ici à Davos à ceux qui nous écoutent. Nous demandons un soutien car nos propres moyens ne sont pas suffisants", a-t-il déclaré lors d’un débat sur la gouvernance en Afrique du Nord dans le cadre du Forum économique mondial qui réunit nombre de responsables politiques et financiers internationaux.
"Nous comptons sur l’appui de nos amis en Europe et aux Etats-Unis. La Tunisie est un pays ouvert à tous ses voisins, notamment européens", a poursuivi M. Jebali qui a choisi Davos pour son premier voyage en Europe depuis sa prise de fonctions en décembre.
Le Premier ministre a tenu à rassurer son auditoire sur l’avenir de son pays: "C’est la première fois que nous pouvons construire un Etat démocratique avec pour première étape une constitution qui va asseoir notre démocratie", a-t-il affirmé.
Une texte fondateur, a-t-il détaillé, qui "va garantir le respect des libertés publiques et des droits de l’homme, interdire la torture, garantir l’indépendance de la justice, protéger la liberté de la presse, garantir la liberté de croyance, assurer l’égalité des sexes et protéger les acquis des droits de la femme".
"La Tunisie a bon espoir pour l’avenir de ces printemps arabes et la paix mondiale", a-t-il assuré.
Son homologue marocain, l’islamiste Abdelilah Benkirane, dont le gouvernement a été investi jeudi par le Parlement, a lancé au cours du même débat un appel aux investissements, soulignant qu’il allait "conduire des réformes au service des pauvres et des nécessiteux".
"Nous sommes très ouverts. Nous pouvons mieux garantir vos intérêts et investissements que par le passé. Que voulez-vous de plus?", a-t-il dit.
"Nous avons des intérêts complémentaires. Nous avons besoin de ces investissements. Nous les cherchons", a-t-il ajouté.