Conseil de sécurité : Londres et Paris soumettent un projet de résolution sur la Syrie
"Il est clair que les violations des droits de l’Homme et la violence exercée par le gouvernement syrien à l’égard de son peuple est en augmentation et c’est sur cette base que les quatre membres de l’Union Européenne au sein du Conseil (France, Royaume Uni, Allemagne et Portugal) ont soumis aujourd’hui un projet de résolution révisé sur la Syrie", a annoncé le représentant du Royaume-Uni auprès de l’ONU, Mark Lyall Grant.
Cette résolution "demande une fin immédiate à la violence en Syrie et condamne les violations systématiques des droits de l’Homme", a-t-il précisé lors d’un point de presse au siège de l’organisation.
Le texte, a-t-il poursuivi, appelle les autorités syriennes à lever immédiatement le siège imposé à plusieurs villes syriennes et à répondre aux aspirations légitimes du peuple syrien, à savoir des réformes qui permettront une réelle participation politique, un dialogue inclusif et l’exercice effectif des libertés fondamentales.
Le projet de résolution appelle également les pays à faire preuve de vigilance et empêcher la livraison d’armes à la Syrie, a poursuivi le diplomate, notant que les négociations autour de ce projet commenceront jeudi.
"Nous considérons que le monde ne doit pas rester silencieux face aux événements scandaleux qui se passent et nous espérons donc qu’un vote sur la résolution aura lieu dans les prochains jours", a affirmé M. Lyall Grant.
De son côté, l’Ambassadeur français auprès de l’ONU, Gérard Araud a estimé que la présentation de ce projet de résolution est "une première étape".
"Nous sommes dans une première étape. Nous voulons envoyer un message politique aux autorités syriennes", a-t-il affirmé, se disant inquiet de la "spirale de la violence" qui entraîne de plus en plus de morts en Syrie.
Mardi, le ministre français des Affaires étrangères et Européennes, Alain Juppé, avait annoncé qu’une majorité était prête pour voter une résolution sur la Syrie.
"Je ne peux fixer de date aujourd’hui (…) je crois pouvoir dire qu’une majorité est prête pour voter cette résolution", avait affirmé le locataire du Quai d’Orsay.