Christine Lagarde, premier jour au FMI
C’est aujourd’hui que l’ex-ministre va prendre ses fonctions au sein de l’institution. Comme l’annonce le journal interne du FMI, « un programme de travail chargé » attend madame la directrice. La crise grecque sera très vite sur la table.
Christine Lagarde est arrivée hier à Washington. Et sa personnalité intrigue beaucoup, encore. Pour le Nobel d’économie, Paul Krugman, cette nouvelle directrice, reconnue comme “sérieuse, responsable, sensée”, est encore un “mystère”.
“Sous l’ère Strauss-Kahn, le FMI s’est distingué comme la moins dogmatique, la plus ouverte intellectuellement des grandes institutions internationales. Donc la question est : le FMI va-t-il devenir plus raisonnable sous l’ère Lagarde ? Pour le bien de l’économie mondiale, espérons que non”, écrit-il sur son blog.
La Grèce au cœur des discussions
Dans l’immédiat, la crise grecque risque bien d’éclipser tous les autres dossiers. A court terme (la date n’est pas encore officiellement fixée), le FMI doit réunir son conseil d’administration pour débloquer la cinquième tranche de son prêt de 30 milliards d’euros à Athènes.
Et sur ce dossier, Christine Lagarde va passer – sans transition – d’un côté de la table à l’autre, des pays de la zone euro à celui du FMI.
Devant le conseil d’administration le 23 juin, elle a promis qu’elle aurait vis-à-vis des pays de la zone la même rigueur qu’avec les autres Etats membres. “Mon seul souci sera d’agir en pleine conformité avec la mission du FMI et de veiller à la bonne utilisation des ressources du Fonds. Lors de mes discussions avec les dirigeants européens, je n’hésiterai pas à faire preuve de la franchise et de la fermeté nécessaires, bien au contraire”.