Chevènement: être à la tête de la Fondation pour l’islam, une « tâche difficile »
François Hollande avait évoqué mardi soir de façon informelle l’ancien ministre Jean-Pierre Chevènement pour prendre la tête de la fondation.
AFP
Pressenti depuis le mois de mars
« J’ai été pressenti par Bernard Cazeneuve au mois de mars », a expliqué Jean-Pierre Chevènement par téléphone à l’Agence France-Presse, affirmant qu’il communiquerait sa position officielle à la rentrée. « Je considère que c’est une tâche difficile, mais d’une importance très grande du point de vue de l’intérêt national. On ne peut pas refuser d’apporter sa contribution à cette tâche », a-t-il déclaré. « C’est une tâche difficile, mais à laquelle on ne peut se dérober », a-t-il insisté. « Il y a quatre millions de musulmans en France, pour la plupart français, il faut qu’ils soient citoyens avec les droits que cela comporte, notamment la liberté de culte, et aussi bien entendu les devoirs », a-t-il estimé.
La ministre des Droits des femmes Laurence Rossignol a, elle, plaidé mercredi pour qu’une femme prenne la tête de cette fondation. Interrogé sur le sujet à l’issue du conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll a refusé toute « polémique ». « Il y a besoin d’une personnalité qui puisse être un médiateur fort, à la fois ferme sur les grands principes de la laïcité et ouvert pour permettre à l’ensemble des cultes d’assurer leur exercice dans le cadre de la République », a-t-il déclaré, assurant que Jean-Pierre Chevènement avait été évoqué « de manière très claire ». « J’ai bien entendu Laurence Rossignol (…), mais je ne crois pas que, sur ce sujet, il y ait de modifications », a-t-il dit.