Burkina: Ban Ki-moon « scandalisé », demande « la libération immédiate » du président

Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a exigé mercredi la « libération immédiate » du président intérimaire et du Premier ministre du Burkina Faso, retenus par des militaires du Régiment de sécurité présidentielle (RSP).

M. Ban se déclare dans un communiqué "scandalisé" par ce coup de force de la garde prétorienne de l’ex-président Blaise Compaoré, chassé du pouvoir en octobre 2014.

"Les Nations unies soutiennent fermement les autorités de transition et le président (Michel) Kafando", ajoute M. Ban, cité par son porte-parole.

"Cet incident est une violation flagrante de la Constitution" du Burkina et des accords sur la transition politique dans le pays, a-t-il ajouté.

M. Ban a souligné "le soutien ferme de la population" à cette transition et a demandé que son calendrier soit respecté, y compris les élections présidentielle et législative prévues pour le 11 octobre et censées mettre un terme à cette transition.

Toujours selon le communiqué, le représentant spécial de l’ONU pour l’Afrique de l’ouest Mohamed Ibn Chambas se trouve actuellement à Ouagadougou. Il s’efforce avec la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest et l’Union africaine de résoudre cette crise afin de "sauvegarder la transition au Burkina Faso".

On ignorait pour l’instant les revendications des soldats du RSP qui détiennent le président et son Premier ministre Isaac Zida. Plusieurs centaines de personnes ont convergé en début de soirée vers le Palais Présidentiel aux cris de "Libérez Kosyam (nom du palais présidentiel)" ou "A bas les RSP", a constaté un journaliste de l’AFP.

Outre l’ONU, l’Union africaine, la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest et la France, ancienne puissance coloniale, ont fermement condamné mercredi cette "prise d’otages" et exigé la libération de toutes les personnes détenues.

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