Brexit: Boris Johnson perd la majorité à la Chambre des communes

Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, a perdu mardi la majorité absolue à la Chambre des communes, après la défection d’un député conservateur qui a rejoint les Libéraux démocrates, parti europhile de l’opposition.

Le député conservateur Phillip Lee a porté ainsi un coup dur au dirigeant conservateur, en rejoignant les bancs des Libéraux démocrates, avant un vote crucial ce soir, sur un projet de loi anti-Brexit, qui pourrait déboucher sur la convocation d’élections législatives anticipées.

Les députés de l’opposition et les conservateurs rebelles hostiles à une sortie de l’Union européenne (UE) sans accord, veulent tenter d’obtenir le vote au Parlement d’une loi empêchant un "no deal", plus de trois ans après le référendum britannique en faveur d’un divorce avec l’UE.

"Nous avons promis au peuple que nous mettrions en oeuvre le Brexit. Nous avons promis de respecter le résultat du référendum et nous devons le faire maintenant. Ca suffit !", a réagi M. Johnson qui s’exprimait devant les députés à l’occasion de la rentrée parlementaire.

"Tout le monde dans ce gouvernement veut un accord, mais c’est cette Chambre des communes qui a rejeté trois fois l’accord de sortie et il ne peut tout simplement pas être ressuscité", a-t-il affirmé.

Tandis que le chef du gouvernement s’adressait aux députés, M. Lee a quitté les rangs des conservateurs, et a traversé la Chambre pour rejoindre les bancs des Libéraux démocrates. Sa défection a fait perdre au gouvernement sa majorité absolue, mais cela n’entraîne pas automatiquement la chute du gouvernement.

Une quinzaine de députés conservateurs rebelles s’apprêtent à soutenir l’opposition pour empêcher un départ brutal du Royaume-Uni de l’UE. S’ils remportent un premier vote mardi soir, prévu vers 21H00 heure locale (20H00 GMT), ils pourront présenter mercredi un texte de loi destiné à contraindre le Premier ministre à demander un nouveau report du Brexit au 31 janvier 2020, au cas où aucun compromis ne serait trouvé avec Bruxelles d’ici au 19 octobre et où le Parlement n’aurait pas approuvé une sortie sans accord.

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