Brésil: dix morts lors d’une opération policière dans une ferme du nord-est

Neuf hommes et une femme sont morts mercredi matin lors d’une opération policière dans une ferme de l’Etat de Para, dans le nord-est du Brésil, a annoncé la police.

Il s’agissait d’une "action de récupération d’une propriété" agricole décidée par un juge, selon la Commission Pastorale de la Terre (CPT), alors que le communiqué de la police indique que l’intervention des forces de l’ordre n’était pas liée à un litige de ce type.

Selon la police, les mandats d’arrêt qu’elle entendait faire respecter faisaient suite à des enquêtes criminelles et c’est en arrivant sur les lieux que les agents ont été accueillis par des tirs. Aucun policier n’a été blessé.

Des autopsies étaient en cours dans un hôpital de la région, indique-t-on de même source.

Cet accrochage a eu lieu dans l’exploitation de Santa Lucia, à 860 kilomètres de Belém, la capitale du Para. Un vigile avait été tué récemment dans cette même propriété.

Début mai, un indien brésilien avait eu les mains coupées par des employés de fermiers lors d’une attaque liée au conflit sur l’exploitation des terres qui a fait au moins 13 blessés.

Selon le Congrès Missionnaire Indien (Cimi), une organisation liée à l’Église catholique, l’attaque a été menée par un groupe de 200 hommes liés à des fermiers locaux munis de machettes et d’armes à feu, dans la localité de Povo das Bahias, près de Viana, dans l’État du Maranhao (nord-est).

En avril, neuf paysans ont été massacrés dans une zone isolée de l’État de Mato Grosso (ouest).

La CPT, association catholique, fait état de 61 assassinats en 2016 lors de conflits ruraux, dont les victimes sont des indiens et des petits paysans.

Les terres censées être réservées aux indiens sont de plus en plus souvent grignotées par l’expansion agricole, ce qui donne parfois lieu à de violents affrontements.

AFP

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite