Balance des paiements : la France affiche un solde excédentaire de 2,7 milliards d’euros en 2024
Le solde des transactions courantes de la France s’est nettement redressé en 2024 renouant avec un excédent de 2,7 milliards d’euros, a relevé la Banque de France dans son rapport annuel concernant la balance des paiements et la position extérieure de l’hexagone, publié jeudi.
Le document fait état, par ailleurs, d’une légère contraction de l’excédent des revenus, traduisant « le resserrement de l’écart entre les taux d’intérêt apparents sur les avoirs détenus à l’étranger et les taux d’intérêt sur les engagements auprès des non-résidents, qui était demeuré relativement stable entre 2013 et 2022 ».
Dans le détail, la Banque de France retient notamment que le solde des services a retrouvé en 2024 un niveau proche de celui de 2022, confirmant la tendance favorable amorcée au début des années 2020.
Cette dynamique, précise-t-on, est notamment portée par des exportations particulièrement vigoureuses de services intermédiaires, en particulier dans le domaine des services aux entreprises.
Comparativement à la période pré-crises sanitaire et énergétique (en référence à la situation en Ukraine), le rapport note que « l’excédent courant repose désormais sur un excédent des services supérieur à la moyenne observée sur la décennie précédente, bien qu’en partie atténué par une facture énergétique demeurant élevée dans un contexte de prix toujours supérieurs à ceux d’avant la crise énergétique ».
Après deux années marquées par des entrées nettes de capitaux à des niveaux exceptionnels, le solde du compte financier se rapproche de l’équilibre en 2024 avec des entrées nettes de capitaux de 6,9 milliards d’euros, relève la même source.
Et d’ajouter que dans un contexte de contraction des flux d’avoirs et d’engagements, le solde des investissements de portefeuille s’inverse, affichant des sorties nettes de capitaux de 51 milliards. Celles ci concernent principalement les investissements en actions, mais sont par ailleurs « compensées par des entrées nettes sur les autres catégories d’instruments financiers ».
Et de conclure que la position extérieure nette de la France « s’améliore de 230 milliards d’euros par rapport à 2023, pour s’établir à -670,4 milliards, soit -22,9 % du PIB, contre -31,9 % en 2023 », portée principalement par « des effets de valorisation favorables, qui résultent presque intégralement de la hausse des prix d’actifs et plus marginalement de la dépréciation de l’euro, lesquels ont davantage bénéficié aux avoirs détenus par les résidents qu’aux engagements envers les non-résidents ».
